C’est peu de dire que l’on assiste à une lame de fond populaire en Afrique de l’Ouest. Longtemps abonnée au silence, la rue s’exprime à Bamako, à Ouagadougou, Conakry et Niamey. Une génération de militaires, discours sankariste en bandoulière, proclament la fin d’une certaine ère. Comment comprendre ces dynamiques qui secouent l’Afrique ? L’historien panafricaniste Amzat Boukari-Yabara: y va de sa lecture. FDA
Amzat Boukari-Yabara est historien et docteur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de Nigeria (De Boeck, 2013), Mali (De Boeck, 2014) et Walter Rodney (1942-1980) : les fragments d’une histoire de la révolution africaine (Présence africaine, 2018) et Africa Unite (2014). Il est aussi Président de la Ligue Panafricaine Umoja.
1. Actualité oblige, le Niger vient de connaître un coup d’état portant à quatre les Etats du Sahel à traverser cette situation. La Ligue Panafricaine Umoja que vous dirigez a appelé le peuple nigérien à arracher sa souveraineté pleine et entière. Comment analysez-vous la problématique nigérienne sur fond de sentiment dit ‘anti-néocolonial’’ et des menaces d’intervention militaire de la CEDEAO ?
La Ligue Panafricaine – UMOJA a effectivement publié un communiqué pour soutenir le peuple du Niger, mais aussi ceux du Mali et du Burkina Faso, et appeler les trois régimes à s’unir politiquement pour arracher leur indépendance et garantir leur sécurité non pas contre les autres pays de la CEDEAO mais contre le risque d’un embrasement généralisé au Sahel. C’était déjà le mot d’ordre du leader du panafricanisme le président ghanéen Kwame Nkrumah : l’Afrique doit s’unir ou périr.
Le communiqué rappelle aussi que sans une fraude organisée par l’administration coloniale lors du référendum de 1958, puis une répression du mouvement Sawaba, le Niger devait obtenir son indépendance lors du référendum de 1958. L’indépendance octroyée en 1960 est faite dans le cadre des accords de coopération monétaires et militaires. La France garde le monopole de la prospection et de l’exploitation du sous-sol, notamment du minerai d’uranium. Jusqu’à aujourd’hui, l’uranium du Niger représente 100% du nucléaire militaire français et la France, via la multinationale Orano anciennement Areva, est le champion mondial du nucléaire.
Après soixante ans d’indépendance marqués par des crises politiques, environnementales et sécuritaires, le Niger reste classé parmi les pays les plus pauvres du monde et la France continue d’y mener une politique d’aide au développement qui ne fait que masquer le pillage des ressources. Ces dernières années, la déstabilisation du Sahel qui résulte en grande partie de la guerre de Libye menée par les forces de l’OTAN, ainsi que des enjeux climatiques et des crises migratoires, ont placé le Niger au centre d’un dispositif impérialiste franco-euro-américain. Après les coups d’état survenus au Mali et au Burkina Faso et la fin du G5 Sahel, l’armée française qui reconnait ne pas être au Sahel pour lutter contre les groupes terroristes, s’est repliée au Niger, pays présenté comme un allié stable et fidèle. Or, un peu plus tôt en novembre 2021, un convoi de la force Barkhane, bloqué par des manifestants, avait ouvert le feu et tué trois jeunes. L’armée française a tué au Niger dans l’indifférence générale de l’opinion publique française et internationale. La jeunesse nigérienne est mobilisée pour obtenir son départ du pays.
Le coup d’état du 26 juillet 2023 frappe le cœur des intérêts militaires, énergétiques et géostratégiques français. Il touche aussi un pays bordé par l’Algérie et le Nigéria qui sont deux grandes puissances africaines. Enfin, il pose la question de la crédibilité de la CEDEAO dont les sanctions envers les précédents régimes malien et burkinabè ont eu des effets contreproductifs. Le putsch au Niger est également inédit car il vise un président « démocratiquement élu » qui est présenté comme un « otage » des militaires.
L’arrivée de Bola Tinubu à la présidence du Nigéria et à la présidence tournante de la CEDEAO fait qu’il est novice dans la gestion des crises. Il ne connaît pas les dossiers mais il souhaite affirmer son autorité et agir par la force au Niger, comme le Nigéria l’avait fait dans les années 1990 au Libéria, en Sierra Leone ou en Guinée-Bissau, mais dans un cadre différent. La CEDEAO a rapidement brandi la menace d’une intervention militaire avant de rétropédaler – peut-être sous l’effet de la réaction de l’opinion –pour annoncer vouloir explorer toutes les pistes d’une solution diplomatique.
Néanmoins, la France pousse la CEDEAO à aller dans le sens d’une intervention militaire qui aurait des conséquences désastreuses pour toute la région, et qui pourrait même faire imploser le géant nigérian. L’engagement militaire annoncé de la Côte d’Ivoire de Ouattara sur un délai de trois mois, le refus du Togo de participer à l’opération pour se concentrer plutôt sur une médiation directe du président Faure, ainsi que les limites du Sénégal où Macky Sall est déjà confronté à une forte contestation populaire, font que l’un des enjeux qui se joue est aussi celui du leadership réel de la CEDEAO entre des dirigeants qui sont tous des relais de la France, face à un groupe de pays qui ont clairement exprimé leur solidarité.
En cas d’attaque sur le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée répondront. Lancer une intervention militaire au Niger suppose la poursuite de cette intervention pour renverser les trois autres régimes soutenant Niamey. La perspective d’une guerre inter-étatique est nouvelle et inquiétante en raison du fait que tous les pays disposent de ressortissants dans les pays voisins et que certaines communautés risquent d’être prises comme des bouc-émissaires.
Ce que nous devons retenir, c’est l’inadéquation entre des institutions du siècle passé et des défis contemporains qui nécessitent de revoir les priorités et de prendre en compte les demandes populaires. La jeunesse réclame une CEDEAO des peuples. La pression de la CEDEAO pour aller libérer Mohamed Bazoum renforce l’image d’un syndicat de chefs d’état qui n’ont pas été aussi diligents quand les pays du Sahel réclamaient un soutien de l’organisation ouest-africaine.
2. Soixante ans après la naissance de l’OUA, le panafricanisme semble revivre une seconde vie au travers d’une jeunesse africaine décomplexée notamment au sein de la diaspora comme vous en êtes une des affiches. Comment l’expliquez-vous et que veut dire être panafricaniste de nos jours?
Chaque génération apporte un renouveau des idées, et chaque génération est plus nombreuse que la précédente. Nous gagnons en qualité et en quantité mais nous n’avons pas encore la densité, la masse critique nécessaire pour réellement constituer une communauté panafricaine au niveau de la diaspora. Il y a un travail de conscientisation qui est en cours et qui bénéficie de plusieurs facteurs : les réseaux sociaux qui permettent de parler de sujets sans aucune censure, des espaces (commerces, librairie, salon de coiffure) qui sont à la fois porteurs d’une identité et d’une économie pro-africaine, des ouvrages historiques et scientifiques de qualité disponible dans des salons littéraires consacrés aux afrodescendants, des mobilisations populaires contre le racisme ou le néocolonialisme dans les villes occidentales.
En fait, chaque personne selon sa personnalité, son parcours ou son objectif peut trouver un réseau qui lui correspond. Le panafricanisme dispose ainsi d’un nombre d’entrées diversifiées qui ne passe plus du tout par le cadre intellectuel. L’idée s’est popularisée mais elle a perdu dans la masse la précision qu’elle avait et donc son impact doit être réévalué. Cette réévaluation peut se voir par exemple dans le cadre du retour en Afrique. Le concept du Back-to-Africa ne cesse de gagner des adeptes et il montre comment une diaspora socialisée en Europe finit par concevoir l’Afrique comme une terre de repli. Être panafricaniste de nos jours, c’est sans doute faire de l’Afrique un centre d’intérêt et une priorité en terme d’engagement.
3. Il se remarque une carence de grands leaders panafricains étatiques vocaux et concrets de la trempe des Nkrumah, Nasser, Keita, Touré, Nyerere, Senghor ou plus récemment Sankara, Kadhafi ou Mbeki. Comment explique-t-on ceci ?
Les organisations et les luttes qui ont produit des Nkrumah, des Nasser, des Sankara, ne sont plus les mêmes que celles d’aujourd’hui. Le message du panafricanisme s’est aussi dilué dans l’anonymat des réseaux sociaux dont n’importe qui peut émerger comme un leader, tandis que d’autres travaillent à construire et entretenir une communauté virtuelle pour être le plus audible possible sur le terrain. Le panafricanisme est devenu un outil de communication, d’interpellation, de mobilisation au niveau des jeunesses. Outre quelques leaders politiques, nous avons surtout des stars, des personnalités très suivies sur les réseaux sociaux, certaines dans l’activisme, d’autres dans la culture, ou encore dans l’entreprenariat, qui introduisent le panafricanisme auprès de leur audience mais dans des démarches assez compétitives. Il faut maintenant que le contenu politique soit réellement en adéquation avec cette communication.
Ensuite, l’histoire des grandes figures et des théories politiques comme le panafricanisme n’est pas enseignée à l’école et très peu étudiée à l’université. Il y a un déficit de sources et de moyens d’accès à l’histoire. Nos sociétés ne permettent pas non plus ce débat d’idées contradictoires et sont marquées par une gestion de l’urgence qui interdit de produire des visions. Le court-termisme est dominant. Les slogans sont lancés mais les idées ne sont pas développées.
Enfin, nous faisons face à un système qui ne veut pas réellement voir une Afrique debout, forte et unie, et nous avons de nombreux experts africains qui sont mis en avant pour leur capacité à prédire ou œuvrer pour l’échec des solutions africaines. Nous avons encore du travail pour décoloniser nos esprits et nos relations. Néanmoins, les figures dont vous parlez ont posé les bases sur lesquelles nous devons continuer à travailler.
4. Vous écriviez que la mort de Lumumba symbolise un des échecs du panafricanisme. En quoi ce mouvement a-t-il échoué sur la mort de Patrice Lumumba et sur d’autres défis au lendemain des indépendances ?
Patrice Lumumba a été converti au panafricanisme en se rendant à la conférence panafricaine des peuples à Accra en décembre 1958. C’est important de le souligner car les meilleurs représentants du panafricanisme peuvent être des personnes qui avaient au départ des positions beaucoup plus modérées. Ce fut aussi le cas d’un personnage comme Julius Nyerere. L’enjeu n’est pas de savoir qui est panafricaniste, mais comment on devient panafricaniste. On peut l’être sans le savoir, et on peut le devenir pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Dans le cas de Lumumba, ce sont de bonnes raisons qui l’ont amené au panafricanisme.
Maintenant, quand l’indépendance arrive, Lumumba fait son fameux discours devant le roi des Belges. C’est un discours de refus de la repentance, de refus d’oublier la colonisation, de refus de débuter de nouvelles relations comme si tout était normal entre Belges et Congolais. Face au roi Baudoin qui souhaite que l’indépendance du Congo ne change rien au confort du colon et aux intérêts de la Belgique, que l’indépendance ne soit qu’une continuation de la relation coloniale, Lumumba souligne qu’il faudra maintenant traiter d’égal à égal.
Lumumba a fait le discours qui fait l’histoire du Congo, et même de l’Afrique des indépendances. Certains disent que si Lumumba avait vécu, il serait devenu comme les autres, corrompu. En réalité, Lumumba a été assassiné justement parce qu’il n’était pas comme les autres. Et son assassinat s’est fait dans le cadre d’un complot international avec des ramifications locales sans que la solidarité panafricaine ne puisse le sauver. Alors même qu’il envisageait de placer la capitale des futurs Etats-Unis d’Afrique à Kinshasa, le président du Ghana Kwame Nkrumah n’a pas été en mesure de venir en aide à Lumumba. La conférence panafricaine que Lumumba organise en août 1960 à Léopoldville, avec la présence notamment de Frantz Fanon, lui fait comprendre que la solidarité africaine qui n’est pas suivie en acte est en réalité un piège.
L’Afrique s’est divisée lors de la crise du Congo entre les partisans de Kasa-Vubu et les défenseurs de Lumumba et cette division montre qu’en réalité, un territoire comme le Congo, est traversé par une sorte de guerre froide depuis plusieurs siècles. La mort de Lumumba a été le facteur de division de l’Afrique parce que sa figure était celle du camp de l’unité. La figure de Lumumba a quitté le Congo pour devenir le visage de toute l’Afrique. Dans l’article qu’il écrit pour lui rendre hommage, Frantz Fanon souligne bien que c’est le destin de l’Afrique qui se joue au Congo et que la mort de Lumumba a été facilitée par l’incapacité des pays africains à se coordonner et à envoyer leurs propres forces africaines en dehors de la tutelle du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Le meurtre de Lumumba est aussi un coup porté au panafricanisme dont l’histoire est pleine de martyrs. L’impunité est aussi un second meurtre et les circonstances de la restitution de la dent de Lumumba, essentielles pour le travail de deuil et de mémorialisation, n’effacent pas la nécessité de juger le système responsable de sa mort.
5. Quel rôle doit ou peut jouer la RDC dans question panafricaine sachant qu’elle est agressée depuis plusieurs années par des pays africains dits frères sous le silence assourdissant de la communauté internationale?
L’agression de la RDC est beaucoup plus ancienne qu’on ne le croit et c’est parce que nous n’abordons pas les causes historiques en profondeur que les mêmes effets produisent les mêmes conséquences. La crise du Congo n’a pas débuté dans les années 1990 avec la fin de la guerre froide, dans les années 2010 avec l’agression du M23 dans la région des Kivu, ni même à l’indépendance en 1960. Le Congo est déjà le centre d’une guerre froide depuis le 16ème siècle et le développement de la traite et de l’esclavage qui a fait de cet espace un des moteurs de la mondialisation capitaliste. La région centrale du Congo a été touchée par la traite transatlantique et la traite orientale, ainsi que par des prédations venant du sud et du nord du continent, soit dans le cadre de groupes arabisés soit dans le cadre du projet de conquête porté par les colons blancs sud-africains. Nous sommes dans un espace qui a toujours été pensé comme un espace de guerre économique, politique et sociale, un espace d’éclatement.
La prédation est donc ancienne, et elle ne fait que se recycler selon les temps économiques. La destruction des royaumes africains sous l’effet de la traite s’inscrit déjà dans la théorie du chaos qui précède la conférence de Berlin en 1885, et dans la théorie des frontières qui fait de cet immense pays la propriété privée du roi des Belges puis finalement une colonie ouverte à tous les impérialismes. La RDC est donc le résultat d’une longue histoire de violence économique. A l’indépendance, Lumumba a voulu remettre en cause cette violence économique avant de la subir. Le Congo devenu Zaïre a ensuite joué un rôle de régulation et de relais du rapport de force inter-impérialiste dans le contexte de la guerre froide avant de connaître une crise multiforme dans les années 1990.
Là encore, c’est une crise de longue durée qui exploite de nombreuses carences de l’Etat failli et qui permet à plusieurs pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda notamment, de s’intégrer dans la déstabilisation du pays nourrie par des logiques impérialistes, par des crises identitaires de nature raciste et génocidaire, par des enjeux économiques liés aux intérêts des multinationales, avec l’ingérence de la communauté internationale. C’est parce que le Congo est vu comme un territoire de matières premières infiniment disponible dans la logique des multinationales que les populations sont traitées comme des ressources que l’on peut éliminer comme des déchets, des éléments en trop dans le cadre de politiques de prédations fondées sur le foncier et le minier. Les millions de victimes comparées aux milliards que représentent les ressources du Congo participent à l’anonymat et au silence sur ce qui se passe dans l’est du pays.
Le premier travail serait de produire une histoire du Congo qui soit source de consensus pour tous les Congolais, et qui soit également une leçon pour tous les Africains. Une histoire panafricaine du Congo, replaçant le pays dans l’Afrique, et retraçant l’impact des diasporas congolaises dans le monde. C’est à la fois un travail de mémoire et d’histoire qui est essentiel pour reconstruire du sentiment national, pour pacifier le patriotisme et pour aider le peuple congolais à guérir d’un certain nombre de complexes ou de traumatismes. Julius Nyerere disait que le nationalisme africain devient dangereux, anachronique et menaçant si il n’est pas relié à du panafricanisme. Sans l’écriture de cette histoire, le Congo ne peut pas savoir sur quels critères il doit construire ses amitiés solides qui soient respectueuses des peuples qui le constituent. Le Congo ne doit pas chercher à écrire ou censurer l’histoire de ses voisins mais à produire plutôt sa propre histoire.
L’Etat congolais doit prendre des responsabilités dans l’élaboration d’une politique de réparations qui demande aussi un travail constant sur la formation de ses élites, sur l’intégration d’une culture populaire et sur une culture de l’impunité avec des vérités qui gênent et des vérités qui consolent. L’histoire ne s’apprend pas seulement dans les livres mais aussi dans la culture et cet outil doit être mobilisé de manière plus intelligente, au-delà de la danse, de la musique ou de la fête, il faut une certaine discipline. Je pense à Thomas Sankara qui appelait son peuple à faire l’effort nécessaire pour recouvrer son humanité. Je pense à la philosophie de l’Ubuntu.
Pendant trois décennies, le Congo qui devait être une force motrice dans le projet de renaissance africaine s’est trouvé dans une situation de frein pour l’ensemble du continent en raison des conflits et des divisions qui le rongent. L’éclatement du pays a été plusieurs fois évoqué mais la forme de l’Etat doit aussi poser le défi de l’intégration africaine. Pays avec le plus grand nombre de voisins et de frontières, Etat continental et plurinational, la RDC ne peut pas vivre en autarcie mais elle ne peut non plus se disperser. La RDC doit trouver son centre de gravité, entre la vie culturelle à l’ouest, le dynamisme économique au sud, les enjeux sécuritaires dans l’est, ou la frontière au nord. Elle doit surtout avoir conscience de sa dimension continentale ce qui va à l’encontre des débats autocentrés, tribalistes ou micro-nationalistes.
Outre une vraie diplomatie panafricaine qui doit mieux valoriser les atouts, y compris ceux de la diaspora, le Congo doit proposer un véritable projet de développement continental. Cela n’est possible qu’avec la mise en place d’une économie nationale panafricaine avec une politique d’industrialisation permettant de décoloniser la question des ressources ainsi que de sortir de la dépendance à l’égard des politiques de la Banque mondiale et du FMI. La RDC doit travailler pour le panafricanisme en réalisant cette fameuse démocratie économique qui rend le peuple souverain sur ses terres et ses ressources. Si ce travail de responsabilisation du peuple congolais est fait, si la justice économique et sociale est assurée, si un minimum de sécurité est au rendez-vous, et si le pays prend un par un ses voisins dans de nouvelles relations à partir d’éléments rassembleurs, les politiques de divisions et les stratégies d’agressions ne pourront que reculer car elles ne trouveront plus de prise pour prospérer. Cela est évidemment plus facile à dire qu’à faire mais en tant que référence sur l’histoire intellectuelle et politique du panafricanisme, mon travail est de rendre cela possible.