La Table ronde consacrée à l’évaluation de l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri s’est achevé depuis hier mercredi 16 août courant. Plusieurs recommandations ont été formulées et coulées sous forme d’un rapport destiné au président de la République Félix Tshisekedi.
Alors que ledit rapport est déjà sur la table du chef de l’Etat soumis à son pouvoir discrétionnaire, le sort de l’état d’urgence, instauré depuis le 03 mai 2021, est déjà scellé. C’est la levée optée, particulièrement, par les participants des provinces sous ce régime d’exception ayant siégé durant ces travaux de trois jours..
Il faut dire que la Table ronde a constitué simplement une voie de sortie honorable que le Gouvernement a prise dans ce dossier qui, plus de deux ans après, ne lui a pas souri tel qu’il l’a souhaité, malgré lui, mû par la volonté et la détermination à mieux faire pour sortir les Nord-Kivutiens et les Ituriens de l’insécurité devenue leur lot quotidien depuis des décennies.
Depuis l’instauration de l’état de siège, le Gouvernement Sama, le Parlement et autres partenaires ont multiplié des missions sur place. Des missions qui leur ont permis de s’imprégner de la réalité, mais surtout d’écouter et de recueillir, de vive voix, la position et les préoccupations des premiers concernés que sont ces populations martyres.
A ce stade, il est clair que l’initiateur de cette mesure d’exception, Fatshi Béton, se trouve devant un fait accompli, une sorte de quadrature du cercle. Alors que la position des habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri est fort claire appelant à la levée de l’état de siège, que fera désormais Félix Tshisekedi ? Requalifier l’état de siège ou accéder à la volonté des Nord-Kivutiens et des Ituriens, c’est-à-dire le lever ? Toute la République démocratique du Congo reste suspendue à la suite que le Commandant suprême va réserver à ce dossier qui va rebondir en décembre 2023. Kléber KUNGU