Les candidats de l’Union sacrée pour la nation (USN), particulièrement celui qui sera désigné à la présidentielle, risquent de payer très cher dans les urnes l’insécurité dans l’est du pays semée par les terroristes du M 23 et l’ADF ainsi que des chantiers inachevés, notamment le barrage de Katende au Kasaï central et celui de Kakobola dans le Kwilu.
L’une des promesses solennelles faites au début de la mandature finissante était la fin des tueries journalières causées par les hors- la-loi que sont les terroristes du M 23 et l’ADF. Pour matérialiser cette promesse du chef de l’Etat, un état de siège a été instauré dans les deux provinces de l’est victimes de ces atrocités à savoir : le Nord-Kivu et l’Ituri. Mais force est de constater que cette décision, qui avait suscité beaucoup d’espoirs dans le chef des Congolais, n’a apporté aucune solution à cette triste situation que vivent des millions de Congolais dans la partie septentrionale de la RDC.
À ce propos, il sied de souligner que quelques députés nationaux sont montés au créneau pour appeler à la fin de cette décision dont les résultats, selon eux, ont été décevants. Ils n’ont pas été entendus, et l’état de siège perdure jusqu’aujourd’hui alors que les massacres des innocents ne cessent de s’amplifier du jour au jour. Les ressortissants de ce coin, qui sont les plus grandes victimes de cette insécurité qui date depuis des années, ne voteront pas sans tenir compte de cet état de chose. Cet électorat n’est pas le moindre.
Outre ce volet relatif à l’insécurité auquel il faut ajouter le phénomène kuluna et autres formes du banditisme urbain, les ressortissants du Kasaï central principalement les habitants de Kananga et ses environs ne comprennent pas pourquoi les travaux de la construction du barrage de Katende ne sont pas achevés plusieurs années après leur lancement, alors qu’ils étaient très certains que sous le pouvoir actuel cette infrastructure allait devenir une réalité.
À ce propos, il sied de rappeler que pour les grandes agglomérations du Kasaï central, en commençant par Kananga, chef-lieu de la province, le courant électrique constitue une denrée très rare. La pauvreté qui frappe la majeure partie de cette entité en est l’une des conséquences immédiates.
Suite à la quasi-inexistence de la desserte en énergie électrique, l’approvisionnement de la population en eau potable par la REGIDESO devient hypothétique. C’est ce qui explique le fait que plusieurs habitants de Kananga utilisent encore l’eau de source en ce 21ème siècle.
Cette interruption des travaux du barrage de Katende est vécue également par le barrage de Kakobola qui est appelé à alimenter Gungu, Kikwit et Idiofa. Ici aussi, alors que des poteaux étaient même montés pour le transport du courant électrique, ce qui avait suscité une joie indescriptible dans la population de ces trois grandes agglomérations, personne ne comprend rien de ce qui se passe. Tout s’est arrêté au grand dam de ceux qui se considéraient déjà comme des clients de la SNEL.
Face à ces déceptions, les analystes de la politique rd congolaise se posent beaucoup de questions sur les résultats attendus des candidats de l’USN à tous les niveaux. Le dernier sondage qui propulse l’un des candidats de l’opposition, Moise Katumbi, en tête de la présidentielle, avant le candidat déclaré de la majorité présidentielle, doit être pris très au sérieux. Muke MUKE