Berger de l’Eglise Pierre Angulaire de Moulaert, le Révérend pasteur Flory Kabange Numbi a pris une part active au Synode national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Il livre ses impressions sur ces assises. Interview.
Révérend, quels sont les principaux enseignements que vous tirez du synode auquel vous venez de participer ?
Je souligne d’abord que c’est pour la toute première fois que je viens de prendre part à un Synode national de l’Église du Christ au Congo. Je tiens à exprimer ma reconnaissance au Professeur Moïse Mateso, Représentant légal de notre Communauté pour m’avoir désigné parmi les quatre délégués de la 8ème Communauté des Églises de Pentecôte en Afrique Centrale (CEPAC) à ces assises. Pour répondre à votre question, j’avoue que j’ai beaucoup appris. J’ai été surpris de la manière dont s’exprime le suffrage pour la désignation des animateurs ou responsables de l’ECC. Dans d’autres structures lorsqu’on veut choisir les animateurs, les candidats sont connus ou présentés. Ce qui n’est pas le cas au Synode de l’ECC où c’est chacun des membres qui choisit son candidat à travers ce qu’ils appellent « le suffrage des intentions «. Ce suffrage ainsi exprimé devient scrutin définitif si l’un des candidats obtient la majorité absolue des intentions ainsi manifestées et que les deux poursuivants directs se désistent.
Autre enseignement que j’ai tiré de ce Synode national, c’est le fair-play des «candidats malheureux» !. Par ailleurs, c’était un moment extraordinaire de communion entre frères et sœurs de différentes communautés de l’ECC.
Qu’est-ce que les Pentecôtistes en général et la 8ème CEPAC en particulier peuvent attendre du nouveau leadership de l’ECC?
À mon humble avis les Pentecôtistes qui avaient tendance à se désengager ou à ne pas se sentir concernés par la gestion de l’ECC, étant donné que seuls les Baptistes et les Méthodistes étaient aux commandes, verront leurs vœux et désirs pris en compte.
Quel a été l’apport spécifique de la 8ème CEPAC aux travaux du synode ?
Tous ses quatre délégués ont pris activement part à toutes les séances desdits travaux aussi bien en plénière qu’en commissions. Tous les quatre délégués ont été dans la Commission d’évangélisation et Vie de l’Église.
L’apport de la 8ème Communauté c’est d’avoir aussi offert un membre à l’équipe dirigeante de l’Église du Christ au Congo, en la personne de son Représentant légal, le Professeur Docteur JM Mateso Muke qui devient le premier Vice-président de l’ECC.
On assiste depuis trois ou quatre décennies à la prolifération des sectes religieuses. Est-ce que ce phénomène est de nature à interpeller la conscience de l’ECC?
La prolifération des sectes religieuses est un phénomène qui doit inquiéter les nouveaux dirigeants de l’ECC. Pour contrer ce phénomène, l’évangile authentique de Jésus-Christ doit être prêché. C’est dans ce sens qu’à mon avis plusieurs recommandations ont été formulées par la Commission d’Évangélisation et Vie de l’Église. La prolifération des sectes. c’est l’une des stratégies privilégiées de l’ennemi pour écarter les âmes de la voie du salut que nous avons uniquement en Jésus-Christ. Propos recueillis par José NAWEJ