La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese a eu une séance de travail ce jeudi 10 août avec le Comité de pilotage de Voix et leadership féminin conduit par Mme Marie-Madeleine Kalala. Ce groupe de femmes mène un plaidoyer dénommé « leadership des femmes » en lui présentant leurs préoccupations en rapport avec la représentativité des femmes dans le processus électoral en cours.
Se confiant à la presse, Mme Léonie Kandolo, membre de ce comité, a déclaré: « Nous avons voulu attirer un regard particulier sur la sécurisation des dossiers de candidature des femmes parce qu’il est important que ces dossiers soient sécurisés et que les femmes soient également sécurisées. Nous avons demandé à Mme Rose Mutombo Kiese en tant que ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux d’avoir un regard particulier lorsqu’il y aura le contentieux électoral sur les dossiers des femmes« , a confié Léonie Kandolo, membre dudit comité de pilotage, au sortir de la séance de travail.
Selon elle, ces organisations de la société civile des femmes ont remarqué que beaucoup de femmes dans leurs partis et regroupements politiques déposent leurs dossiers au complet. Mais au moment où les mandataires vont déposer les dossiers à la Céni, les dossiers disparaissent et sont remplacés par d’autres. Il est important qu’on sécurise ces dossiers pour que les femmes soient représentées telle que la loi l’exige. « Nous ne devrions jamais oublier que la parité est légale. C’est quelque chose qui est inscrit dans la Constitution de la RDC. Ce n’est pas une fantaisie des femmes« , a-t-elle martelé.
Souvent, les femmes rencontrent des problèmes pendant le contentieux électoral qui ne découlent toujours pas des femmes elles-mêmes mais de leurs partis et regroupements politiques, a fait remarquer Mme Léonie Kandolo. Au sein des partis politiques, on ne tient pas souvent compte de la voix des femmes dans ce genre de situation. Il est important en tant que cheffe de la Justice nationale mette l’accent sur cette question.
« Nous avons eu des exemples avec Mme la ministre d’Etat elle-même qui a encouragé les femmes à adhérer dans les partis politiques et s’engager politiquement. Il est toujours facile de dire que les femmes ne s’engagent pas. Mais la réalité est que les femmes s’engagent », a indiqué Mme Kandolo.
Elle s’est par ailleurs interrogée si on écoute les femmes et on leur acorde la parole quand elles sont là, ajoutant que depuis 40 ans, elles font l’université, elles sont engagées. « Je pense que c’est une volonté politique de structuration et des partis et regroupements politiques« , a-t-elle estimé.
Les femmes s’emploient à surveiller les listes des partis politiques à la Céni dès que les listes définitives des candidats seront publiées puisqu’elles vont l’être incessamment. « Nous allons vérifier pour voir les partis et regroupements politiques qui ont mis beaucoup de femmes et ceux qui n’en ont pas mis assez. Peut-être qu’il faut les sensibiliser également et féliciter ceux qui ont fait le travail nécessaire pour que les femmes soient représentées puisque les listes vont être publiées bientôt à la Céni« , a-t-elle fait savoir.
D’après ses dires: « être candidate, c’est quelque chose qui ne se prépare pas à la dernière minute. C’est quelque chose auquel l’on s’investit durant de nombreuses années. C’est pour cette raison qu’il est important que nous ayons de plus en plus des femmes dans les institutions et les entreprises pour qu’elles aient des moyens financiers d’être représentatives« . Mamous