Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a ouvert hier 20 juillet à Kinshasa, la réunion du Comité des ministres de la Justice de la SADC. Cette rencontre se déroule en présentielle et en virtuelle. A l’ordre du jour seront traités l’examen des projets d’instruments qui nécessitent une autorisation juridique avant d’être recommandés au Conseil des ministres et au Sommet de la SADC pour approbation finale et adoption. Il s’agit notamment du Projet de Protocole sur l’emploi et le travail ainsi que du Projet de Déclaration sur l’accélération de l’application des mesures visant à mettre fin au Sida en tant que menace pour la santé publique dans la région de la SADC à l’horizon 2030.
A l’ouverture de ces assises, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a indiqué que la résolution pacifique des différends est un pilier fondamental de la stabilité et de l’unité régionale. « En renforçant nos mécanismes de règlement des différends, les Etats membres consolideront leur engagement en faveur de la paix, de la sécurité et de la coopération entre les États« , a poursuivi le chef du gouvernement.
« Sur ce point, il est d’autant plus regrettable de constater que notre pays notamment sa partie orientale souffre des conséquences des actes belliqueux d’un voisin bien identifié, le Rwanda pour ne pas le citer qui, malgré les bonnes intentions affichées par le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, n’a pas hésité de nous agresser directement et sous couvert de ses supplétifs du M23. Cette guerre injuste a causé d’innombrables atrocités, massacres des civils, viols des femmes et des filles, pillages systématiques de nos minerais, destruction des champs, de récoltes et des déplacements massifs de nos populations et j’en passe. Le gouvernement de mon pays reste marqué par l’appui et la solidarité dont il a toujours bénéficié de la SADC. Comme c’est le cas encore aujourd’hui et présentement« , a déclaré le Premier ministre congolais.
Pour ce qui est du Projet de Protocole sur l’emploi et le travail, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese et présidente de cette réunion a relevé que celui-ci vise entre autres, la mise en place d’un cadre de coopération stratégique régional sur l’emploi et les questions y relatives afin de contribuer à l’amélioration des conditions d’un travail décent pour tous et de faciliter l’adoption des normes minimales et la réalisation des principes et des droits fondamentaux relatifs au travail dans la région.
« Vous vous souviendrez que le Projet de Protocole sur l’emploi et le travail a été élaboré en 2014 et a par la suite été retiré lors de la tenue du Sommet de 2020 en raison de quelques questions juridiques, économiques et sociales préoccupantes qui ont rendu difficile, voire impossible, son approbation. Il nous incombe donc, de veiller à ce que le Projet que nous allons examiner aujourd’hui prenne en compte les pertinentes préoccupations exprimées en son temps par des Etats membres« , a soutenu Rose Mutombo Kiese.
Elle a, ensuite rappelé aux participants que lorsque le Comité s’était réuni la dernière fois en Rdc en 2014, il avait également examiné le même Projet et l’avait recommandé au Conseil pour un examen approfondi avant son renvoi au Sommet pour approbation et signature. Elle ose croire que le Projet que « nous allons approuver cette fois-ci ne subira pas le même sort que celui de 2014« .
Pour sa part, l’ambassadeur Joseph Nourrice, a, au nom du secrétaire exécutif de la Sadc, Elias Magosi, indiqué que le Comité examinera, entre autres, les projets d’instruments juridiques notamment, le Projet de protocole de la SADC sur l’emploi et le travail ; les Projets d’amendements à l’annexe VII du Protocole sur le commerce ; et le Projet de Déclaration de la SADC sur l’accélération de l’application des mesures visant à mettre fin au Sida en tant que menace pour la santé publique dans la région de la SADC à l’horizon 2030.
Le Comité a examiné également les recommandations relatives aux autres instances chargées de régler les différends entre les États membres de la SADC ; ce qui présente un intérêt considérable pour toutes les institutions de la SADC, car il s’agit de l’un des résultats attendus du Plan stratégique indicatif de développement régional (RISDP) de la SADC pour 2020-2030. MAMOUS