Dès le premier jour du deuxième sommet Russie-Afrique, Vladimir Poutine annonce déjà les couleurs de la coopération tous azimuts avec le Continent. En témoignent ces livraisons gratuites de 25000 à 50 000 tonnes de céréales à six pays d’Afrique que sont le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Mali, la Somalie, la République centrafricaine et l’Érythrée. L’annonce de cette offre généreuse, hier à l’ouverture de la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique a été suivie par un tonnerre d’applaudissements. Ces pays comptent parmi les exposés à la crise alimentaire à la suite des perturbations de livraisons de céréales à l’Afrique.
Après Sotchi en 2019, les Africains attendaient le discours du Président russe comme pour connaître la suite du partenariat entre le Continent et la Russie. D’autant que l »‘opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine » est passée par là. Avec la crainte de voir Moscou ralentir sa coopération avec les pays africains. Voilà, les chefs d’Etat et de gouvernement présents à Saint-Petersbourg servis par un Président russe très déterminé à approfondir les relations de son pays avec l’Afrique.
Pour Vladimir Poutine, il est temps d’agir dans tous les domaines. La Russie et l’Afrique disposant d’un potentiel important pour continuer à accroître leurs échanges sur fond d’une coopération multidimensionnelle (infrastructures, connectivité, technologie, agriculture…) . Des secteurs qui ont vu des entreprises russes publiques et privées échanger dans l’immense hall où se tient le sommet compartimenté en stands avec des officiels , des professionnels et autres hommes d’affaires africains sur comment concrétiser les engagements déclinés par Moscou.
Représentant l’Afrique, le Président des Comores a exhorté son homologue russe à s’adapter aux priorités fixées par le Continent, dont les infrastructures. Occasion pour Assumali d’en appeler à la fin de la » guerre russo- ukrainienne« . Deux pays frères, aux dires du président en exercice de l’UA.
Plus généralement, l’Afrique souscrit à l’impératif d’un monde multipolaire, cheval de bataille du Président Poutine. Le numéro 1 russe qui a une fois de plus souligné son combat pour que l’Afrique ait un siège permanent au Conseil de sécurité et soit membre du G20. Question de permettre au Continent d’intégrer les deux instances décisionnelles des affaires du monde.
La deuxième édition du Sommet Russie-Afrique se clôture ce vendredi 28 juillet avec le très attendu communiqué final.
Conduite par le vice- Premier ministre, J ministre de la Défense, ean-Pierre Bemba, la délégation rd congolaise comprend notamment la ministre d’Etat en charge de la Justice Rose Mutombo et l’ambassadeur Vangu en poste à Moscou. José NAWEJ depuis Saint-Petersbourg