Suite aux graves incidents survenus le mardi 18 juillet courant à l’Université pédagogique nationale (UPN), des voix s’élèvent de partout pour réclamer des sanctions exemplaires contre les étudiants auteurs de ces troubles et les autorités académiques.
Le motif à la base de ces incidents a été la décision incompréhensible des autorités académiques de cette institution portant augmentation des frais académiques. Le comportement des manifestants face à cette mesure a été plus que barbare. Des dégâts matériels importants ont été enregistrés: des véhicules parmi lesquels un bus de l’Université, ceux des professeurs ont été brûlés; des bâtiments dont celui administratif vandalisés. Ce qui a révolté plus d’un.
Les bâtiments qui ont été endommagés sont ceux qui venaient d’être réhabilités par le Gouvernement. Ils font la fierté de cette Alma mater qui, depuis sa création dans les années 60, n’avait jamais reçu une seule couche de peinture. La vétusté de ses infrastructures faisait la honte de cet établissement historique ayant à son actif des centaines de jeunes formés.
En plus, il sied de souligner que le coût de cette réhabilitation a pesé lourdement sur le Trésor public. À constater l’état dans lequel ces bâtiments se trouvent aujourd’hui après qu’ils aient été vandalisés par les étudiants provoque indignation, révolte et même pleurs. Par rapport à la violence qui a caractérisé ces destructions, nous avons le droit de nous poser la question de savoir si ce sont réellement les simples étudiants qui ont causé de tels dégâts.
C’est pourquoi, d’aucuns appellent à des sanctions exemplaires à l’endroit des auteurs de cette barbarie. Elles ne doivent pas se limiter à leur simple exclusion, mais il faut les traduire devant les instances judiciaires pour être jugés et condamnés au regard de leur forfait.
Concernant les autorités de l’UPN dont la décision d’augmenter les frais académiques a fait soulever les étudiants, elles ne méritent pas autre sanction que celle de la révocation vu leur acte qui frise une indiscipline notoire.
Comment se sont-elles permises de prendre une telle mesure audacieuse et à haut risque sans se référer à leur hiérarchie, surtout en ce moment où les Congolais font face à une turbulence socioéconomique qui a des conséquences fâcheuses sur le panier de la ménagère ? De là à parler de trahison, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à vite franchir. Muke MUKE