Le projet reforme et dissémination des textes et lois favorables aux droits de la femme et à l’entrepreneuriat féminin exécuté par CAFCO et AFEECO, financé par la Banque mondiale à travers PADMPME et Onufemmes a, au terme de sa phase expérimentale d’une année, donné des résultats probants.
C’est ce qu’ont déclaré, les responsables de ces deux structures au cours d’une conférence de presse animée à Kinshasa, en présence de quelques bénéficiaires. Selon Mme Mimie Mopunga, cheffe de ce projet au Cafco, le projet a contribué à lutter contre toutes formes des discriminations et Violences Basées sur le Genre. L’accent est mis sur l’autonomisation de la femme, d’où la femme a droit d’avoir une bonne information d’abord sur ses droits, particulièrement les droits relatifs aux climats des affaires ; d’être accompagné pour quitter le secteur informel vers le secteur formel et de sensibiliser les leaders d’opinion( chefs religieux, chefs traditionnels), les jeunes, des femmes et des hommes à soutenir et à accompagner les femmes ainsi que les jeunes filles dans la lutte contre toutes les discriminations et des VBG qui empêchent la promotion des femmes, a-t-elle fait savoir.
Cependant, elle a indiqué que les activités du projet dans le volet dissémination ont concouru à l’atteinte du résultat : Les normes sociales, les attitudes et les comportements en matière de genre changent au niveau de la communauté et des individus pour promouvoir les droits économiques et sociaux des femmes et améliorer le climat des affaires pour les femmes entrepreneurs.
A l’entendre, plusieurs activités ont été mises en œuvre pour atteindre certains objectifs. Il s’agit notamment du lancement d’une caravane mobile de dissémination du code de la famille et d’autres lois relatives à l’entreprenariat féminin ; de l’organisation des cliniques mobiles pour la dissémination du code de la famille et des lois favorables à l’entreprenariat des femmes en vue de bâtir avec elles des solutions aux contraintes spécifiques qu’elles rencontrent dans le développement de leurs activités entrepreneuriales ; de bâtir le partenariat avec les femmes rurales et les alliances communautaires pour l’entreprenariat des femmes «ACEF» pour la dissémination du code de la famille et d’autres lois ; renforcer des capacités des leaders traditionnels et religieux pour la conduite d’une série de causeries éducatives pour la dissémination du code de la famille enfin, la sensibilisation des femmes, des filles, des hommes et des garçons à travers la diffusion de la pièce théâtrale «Bongo te tika» sur toutes les formes des discriminations contre les femmes.
En effet, a poursuivi Mimie Mopunga, « ces activités ont permis que nous puissions enregistrer 161 demande du document RCCM ; un engagement des chefs traditionnels et religieux à lutter contre les violences sexuelles basées sur le Genre, l’accent particulier est mis sur le mariage précoce ; des comités de surveillance de lutte contre les violences basées sur le Genre ont été constitués.
Abordant le volet plaidoyer de ce projet, la présidente de l’Association des femmes entrepreneures du Congo, Afeeco, Betty Mulanga, a évoqué plusieurs activités ont été réalisées. Il s’agit entre autres de la mise en place de douze clubs d’écoute et d’échange dans douze marchés à Kinshasa, l’organisation d’une réunion de consultance, d’un atelier sur les techniques de plaidoyer, des matinées de coalition, d’une marche dénommée marche de l’entrepreneuriat, d’un tournoi de football dans le cadre de la campagne sur la masculinité positive.
S’agissant du volet renforcement des capacités des radios communautaires, il a été organisé, selon Mme Patience Barandenge, une formation des journalistes sur la stratégie de digitalisation, les principes de l’autonomisation de la femme, les cinq messages-clés, la création du club d’écoute Impala, la réalisation des émissions radiodiffusées Tolobela entrepreneuriat, la création d’un annuaire des femmes entrepreneures.
Pour rappel, le projet PADMPME est mis en œuvre dans le but de sécuriser les revenus des femmes, de faire bénéficier à celles-ci un travail décent et de garantir de l’autonomie économique aux femmes.
L’objectif du projet est de participer à l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la contribution à la réforme du cadre juridique et l’application des lois en protection des droits économiques et sociales des femmes d’une part et d’autre part de contribuer à grande échelle à la dissémination de ces lois en vue de provoquer un changement d’attitudes et de comportement des acteurs. Le but ultime étant que les femmes connaissent et exercent leurs droits économiques et bénéficient de mêmes opportunités en entrepreneuriat et emploi.
Ces résultats satisfaisants ont réjoui les responsables de l’Onufemmes qui sont tentés de prolonger le projet pour des actions encore plus visibles pour l’épanouissement des congolaises. La mise en œuvre de ce projet est une initiative du gouvernement congolais. Mathy MUSAU