La corruption a atteint des proportions inquiétantes en RDC. C’est connu de tous les Congolais. Mais ce qu’on vit dans les communes de la ville de Kinshasa se passe de tout entendement. Les personnes qui versent les sommes d’argent pour s’octroyer les documents administratifs tels que l’attestation de naissance, l’attestation de bonne vie et mœurs et autres ne reçoivent, en retour, aucun reçu qui justifie le paiement effectué. Quiconque ose objecter sur cette irrégularité est traité d’homme logique qui ne connaît rien des réalités congolaises.
Cette triste expérience est en train d’être vécue en ce moment par les candidats députés nationaux qui sont en train de rassembler les différentes pièces de leurs dossiers à introduire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Contraints par le temps et impuissants face à ce comportement répréhensible des bourgmestres, ces derniers ne doivent que se soumettre au diktat de ces roitelets.
L’INSALUBRITE A ATTEINT DES DEGRES INSOUPCONNES
Cependant, au regard du tableau sombre qu’offrent les communes du pays où l’insalubrité a atteint des degrés insoupçonnés, on a l’obligation de se poser la question de savoir où vont toutes ces recettes que les bourgmestres amassent. Ils ont toujours avancé comme prétexte le fait qu’ils ne disposent pas de moyens financiers appropriés pour réaliser les travaux d’intérêt communautaire dans leurs juridictions respectives, alors qu’au même moment ils construisent des bâtisses de haut standing.
Ce qui révolte les Kinois est l’indifférence des élus de Kinshasa face à cette mauvaise gouvernance de la ville de Kinshasa tant au niveau de l’Hôtel de Ville que des municipalités. Un candidat député national rencontré au sortir de la commune de la Gombe a laissé entendre qu’une fois élu, il provoquera un débat sur la gestion de toutes les entités territoriales du pays pour connaître les motifs de leur délabrement.
QUELLE DIRECTION PRENNENT CES TAXES ?
Une autre préoccupation qui taraude les esprits des Kinois est l’insalubrité que connaissent nos marchés, des endroits où l’hygiène publique aurait dû régner en maître absolu. Malheureusement ils constatent que ces lieux de négoce constituent des abris par excellence des vecteurs de plusieurs maladies dont souffrent les habitants de la capitale à cause des immondices et autres ordures qui s’y amoncellent. Pourtant, chaque jour les vendeurs qui opèrent dans ces marchés paient une taxe dite «taxe de salubrité publique». Question: quelle direction prennent ces taxes ?
Néanmoins, d’aucuns espèrent qu’avec la toute première expérience de l’organisation des élections locales, les conseillers communaux vont nous élire des bourgmestres « vertébrés » et suffisamment éclairés capables de faire transformer nos communes. Muke MUKE