*Retenu par l’ouverture des Jeux de la Francophonie, le Président Tshisekedi représenté par le VPM Bemba.
Saint-Pétersbourg, Leningrad deux noms chargés d’Histoire. Capitale culturelle de la Russie, ancienne capitale de Russie tsariste et surtout berceau de l’âme russe, Saint-Pétersbourg n’a pas eu de peine à se parer de ses plus beaux atours pour accueillir la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique. Tant la deuxième ville de Russie symbolise le redressement spectaculaire de ce pays multi millénaire.
De l’aéroport au centre-ville, Saint-Pétersburg, avec ses larges avenues, ses rangées d’immeubles modernes post-soviétiques qui font une symbiose avec des bâtisses datées de la période soviétique, n’a rien à envier aux autres métropoles éparpillées à travers la planète Terre.
Dans le hall de certains palaces de la ville, la cinquantaine de nationalités que comprend l’Afrique présage déjà d’une grande affluence de dirigeants et autres délégués du Continent.
Combien seront- ils exactement ce jeudi 27 juillet à l’ouverture de la grand-messe russo-africaine? Très à cheval sur le principe de souveraineté de chaque État, les diplomates russes estiment que chaque pays africain est libre de ses choix diplomatiques.
A Moscou et à Saint-Pétersbourg, on rappelle cependant que la Russie est aux côtés de l’Afrique dès le combat pour les indépendances des pays du Continent. Moscou ayant aidé nombre de pays africains à se libérer du joug colonial et de l’apartheid pour l’Afrique du Sud notamment. Et à amorcer la construction.
Après la période liée aux soubresauts inhérents au changement géopolitique intervenu fin des années 80 et début de la décennie 90 (perestroïka et glasnost et son contrecoup sur le Continent), la Russie a renoué avec son tropisme africain.
Nécessaire monde multipolaire sur fond de la centralité de l’ONU en bandoulière, Moscou entend renforcer ses relations multiformes avec l’Afrique. Dans son message de bienvenue aux peuples africains, le Président Vladimir Poutine a su trouver les mots pour remettre à jour la doctrine de la Russie en la matière.
De la part d’un pays-solution à plus d’un titre, ce serait tout bénef pour un continent qui n’a pas intérêt à se résigner à un «déterminisme» historique qui en ferait un variable d’ajustement par rapport à n’importe quelle puissance planétaire. L’heure a sonné pour les Africains d’appliquer ce que les internationalistes de la nouvelle ère nomment «le multi- alignement». Ne plus se ranger de façon figée derrière tel ou tel géant, mais s’associer concurremment avec toute puissance pour vu que l’Afrique y trouve son intérêt.
De fait, dans ce monde en mutation, Russes et Africains ont quantité d’atouts susceptibles d’être mutuellement avantageux. Pas seulement dans les questions de défense. Mais aussi dans les infrastructures, l’agriculture, les mines, la technologie…domaines dans lesquels la Russie possède une réelle expertise et expérience.
Ce n’est pas pour rien que le Sommet qui s’ouvre ce matin à Saint-Pétersbourg a pour thème: « Paix, sécurité et développement« .
RDC représentée par le VPM Bemba
Pas besoin d’être dans le secret du «dieu de la diplomatie» pour subodorer que l’absence du Président rd congolais s’explique par l’ouverture demain vendredi à Kinshasa des IXèmes jeux de la Francophonie.
Certes, pays-clé du continent de par sa superficie, sa démographie, ses innombrables richesses, la RDC avait vocation à être incarnée à Saint-Pétersbourg par sa plus haute autorité. Félix-Antoine Tshisekedi étant par ailleurs en charge de nombre de responsabilités aux niveaux de différentes sous-régions d’appartenance de ce pays-continent.
Enfin, sur un plan plus personnel, le Président Poutine était l’un des premiers de chefs d’Etat de grands pays à saluer l’avènement de Félix Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême voici presque cinq ans.
A l’impossible nul n’est tenu, dit-on, la bousculade des agendas semble avoir eu raison du déplacement du numéro 1 rd congolais pour la Russie. José NAWEJ depuis Saint-Pétersbourg