Pas l’once d’un doute. Facilitateur de la CEEAC dans la crise politique tchadienne, « notre Fatshi national » a planché au milieu de la semaine sur un lexique qui lui parle. Des mots et des maux qui lui sont familiers. Des positions et des postures qu’il vit au quotidien dans son propre pays. Au finish, des termes de référence qu’il connait par cœur tellement ils sont récurrents depuis que la RDC s’est abonnée à la crise politique voici plus de trois décennies !
Rapprocher les points de vue des protagonistes tchadiens pour une transition « inclusive, consensuelle et apaisée« . Car, tout en étant sur le papier parties prenantes au processus de transition, nombre de mouvements politico-militaires, de partis politiques de l’opposition, d’organisations de la société civile dont les confessions religieuses sont encore en dehors dudit processus. Il était donc question d’enregistrer leurs revendications.
Comment ne pas penser à l’équation rd congolaise où les adjectifs qualificatifs « consensuel, inclusif et apaisé » sont aussi au cœur de l’enjeu du processus électoral. Un processus jugé justement -jusqu’ici- fort peu inclusif, faute de consensus au niveau des parties prenantes. Voilà qui ne plaide pas pour des élections apaisées. La boucle de similitude lexicale est bouclée. Pour le coup, il ne serait pas superfétatoire de mentionner, toutes proportions gardées la donne « groupes armés » dans les deux pays qui, telle une chape de plomb, fait partie intégrante de la crise.
Si pour se rabibocher en vue d’une transition inclusive, consensuelle et apaisée, les Tchadiens passent par la case « Facilitateur« , peut-être que les Congolais en quête du même sésame seraient bien inspirés de trouver aussi un facilitateur. Hasard du calendrier ? Simple coïncidence ? Toujours est-il qu’il se chuchote que des tentatives des pourparlers seraient dans le pipeline avec un facilitateur ou un médiateur. Celui-ci pourrait aider à mettre les compétiteurs du marathon électoral autour de la table. Histoire de s’accorder sur les règles du jeu …électoral. Question de créer les conditions d’un processus électoral inclusif et consensuel, préalable à un scrutin. « Des élections-solutions » et non des « élections-poudrières« .
Alors, vivement un facilitateur au pays du facilitateur ? Poser la question, c’est y répondre. José NAWEJ