Une cure de jouvence pour certains mots et … maux !

Qui l’eût cru ! Des mots   que l’on croyait d’un autre âge sont à nouveau sur les lèvres des Congolais. Une vraie renaissance. Dans le hit- parade de ces mots qui signent leur grand retour le terme « arrestation« .

Ce mot fait à nouveau partie de l’écosystème rd congolais. Arrestation de tel par- ci, interpellation de tel autre par-là. Dans certains milieux, on en arrive à se demander: à qui le prochain tour ?

Comme dans une relation de cause à effet, détenu ou prisonnier pour cause d’atteinte à la sûreté intérieure reprend ses droits dans le parler public. On n’est pas très loin de « prisonnier politique » ou d’opinion. Juste une question de sémantique. 

En réaction,  outre la résurgence du terme « répression » charriant invariablement le concept « usage disproportionné de la force« , il va s’en trouver pour déterrer le « rétrécissement de l’espace des libertés« .

Pour sûr, la crispation sur l’espace politique est bien de retour. Pas donc étonnant que dans les prochaines heures, le mot « décrispation » sorte de manches de soutanes de Pères évêques de la CENCO et de loges de la société civile. Ou celle qui en tient lieu. Et cette décrispation pourrait passer par la…libération des prisonniers dits d’opinion.

En RDC sans doute, plus que partout ailleurs, l’histoire au mieux bégaie, au pire  est un perpétuel recommencement. En lingala facile, cela donne « toza ko rond-point« . En témoigne, chassez certains mots et maux, ils reviennent au galop !

 Moralité, sous les tropiques rd congolaises, « il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau« . José NAWEJ

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