Hausse des carburants : gare à la surenchère !

* Le Gouvernement est désormais appelé à anticiper en fixant les tarifs de transports en commun pour ne pas donner libre cours au désordre qu’entretiennent les chauffeurs dans ce secteur.

Les prix des carburants à la pompe repartent désormais à la hausse dans les trois zones d’approvisionnements dont la nouvelle structure des prix est applicable à partir de ce jeudi 08 juin courant selon un arrêté du Vice-Premier ministre, en charge de  l’Economie nationale n°004/CAB/VPM/ECONAT/VKLK/ADM/dld/2023 du 07 juin 2023 portant fixation des prix des carburants terrestres dans toutes les zones (Est, Ouest et Sud).. Pour la zone Ouest, dont la ville-province de Kinshasa,  le mazout se vend désormais à 2.985, 00 FC contre 2. 845,00FC ; l’essence se négocie à 2.995, 00 FC contre 2. 855, 00 FC, tandis que le prix du pétrole n’a pas connu d’augmentation. Son prix est resté toujours de 2.450, 00 FC. Le gaz, lui, se vend actuellement à 4.831, 57 FC contre  4.780, 00 FC.

Cela dit, face à la nouvelle augmentation des prix des carburants à la pompe qui varient entre 5% pour le gasoil, autant pour l’essence, le Gouvernement est appelé à anticiper. Il ne doit pas attendre pour fixer les nouveaux tarifs des courses dans la ville de Kinshasa. Ce qui  freinera le désordre qu’entretiennent, la plupart du temps les acteurs du secteur des transports en commun, particulièrement les chauffeurs.

En effet, en novembre 2022, à l’augmentation des prix des carburants à la pompe, les Kinois  ont été victimes de l’appétit glouton des chauffeurs qui s’étaient illustrés dans la fixation unilatérale des tarifs des courses dans la capitale. Ils étaient favorisés par le grand retard pris par les autorités du secteur pour fixer les nouveaux tarifs des courses des taxis, des taxis-bus…

Le retard était tel que le mal était si ancré dans le secteur qu’en dépit de la nouvelle tarification des courses fixée par les autorités, les chauffeurs se sont entêtés au point de boycotter les tarifs de l’autorité. Aujourd’hui, les Kinoises et les Kinois paient chaque jour le manque d’anticipation des autorités de ce secteur.

Cette nouvelle augmentation des prix des carburants à la pompe va assurément entraîner une surenchère sur les marchés aussi bien de la capitale que d’autres provinces. Avec une économie fortement dollarisation, il y a lieu de craindre des lendemains fort agités.

LA POPULATION LAISSEE A LA MERCI DES CHAUFFEURS

Le plus souvent, la population est abandonnée par ses dirigeants qui ne prennent pas soin de ses problèmes. Laissés à la merci des chauffeurs, les Kinois sont obligés de débourser le double voire le triple du tarif normal  pendant l’heure creuse pour se déplacer. Encore qu’il faut être chanceux pour attraper un moyen de transport pour se rendre au centre-ville le matin ou rentrer le soir.

A titre exemplatif, une course par taxi de la place Sainte Thérèse ou du Q1 à N’djili au centre-ville revient à 2.500 FC. Le soir, le retour devient plus compliqué, car la même course se négocie à 3. 000 FC voire 3.500 FC.

Alors que l’Hôtel de ville avait fixé à 800 FC la course par taxi-bus de la place Sainte-Thérèse au Marché central, Victoire, ISC, les chauffeurs exigent toujours le  »tchaku‘ (ce qui veut dire perroquet en français pour désigner le billet de 1 000 FC sur lequel on trouve cet oiseau).

Le soir, pour la même trajectoire, on débourse soit 1.500 FC, 2.000 FC, voire 2.500 FC. Et pour bien se moquer des pauvres passagers, les receveurs parlent de 150 FC (pour 1.500 FC), 200 FC (pour 2.000 FC)…

Il importe que l’autorité tente de mettre de l’ordre dans ce secteur où les chauffeurs crient à la tracasserie! Ils oublient que ce qu’ils font subir aux passagers est une forme de tracasserie, doublée d’un vol ! Kléber KUNGU

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