Peter Kazadi pour la mise en œuvre du Centre d’opérations humanitaires et d’urgence de la SADC

La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) a désormais le feu vert pour mettre en œuvre son Centre d’opérations humanitaires et d’urgence. C’est dans cette optique que des ministres de pays membres ont apposé leurs signatures au Protocole d’accord intergouvernemental qui avalise l’opérationnalisation de ce centre. Présidée par le Vice-Premier ministre congolais Peter Kazadi Kankonde, la cérémonie s’est déroulée hier jeudi 25 mai à Kinshasa, au cours de la réunion du Comité des ministres de la SADC en charge de la gestion des risques de catastrophes.

Clôturées hier après-midi, ces assises de la SADC ont démarré le mardi 23 mai par la réunion des hauts fonctionnaires en charge de la gestion des risques liés aux catastrophes. Deux jours durant, ces experts ont examiné, avec les partenaires financiers de la région, les textes relatifs aux stratégies à mettre en œuvre pour prévenir, sinon gérer les catastrophes naturelles qui ont eu récemment des conséquences nocives dans plusieurs pays de l’Afrique australe.

Secrétaire exécutive adjointe de la SADC, Mme Angèle Makombo Ntumba a été plus explicite à cet effet lors de son adresse hier à la réunion du Comité des ministres au Fleuve Congo Hôtel. Représentant M. Elias Magosi, le Secrétaire exécutif de la SADC, elle a brossé le tableau de la région après les catastrophes subies les plus récemment.

2.000 morts entre mars et mai 2023 !

Aux dires d’Angèle Makombo, nombre d’Etats de cette partie du continent ont subi les effets des cyclones tropicales Freddy qui ont provoqué des inondations, dévasté des infrastructures et endeuillé plusieurs foyers. Le drame a été vécu au Malawi, au Mozambique, à Madagascar, renseigne la Secrétaire exécutive adjointe de la SADC en charge de l’intégration régionale. L’Afrique du Sud n’a pas été épargnée, elle qui a été exposée au Cap oriental, renchérit Angèle Makombo.

La RDC, elle, a été endeuillée à Kalehe, au Sud-Kivu, où 436 personnes ont péri, noyées sous les eaux et englouties par des éboulements, déplore la Secrétaire exécutive adjointe de la SADC. On a enregistré plus de 5.000 disparus dans ce territoire que le Gouvernement congolais a déclaré  »zone sinistrée », a souligné Peter Kazadi Kankonde, le Vice-Premier ministre congolais en charge de l’Intérieur et de la Sécurité.

Au total, la région a perdu 2.000 personnes entre mars et mai 2023 sous l’effet des catastrophes naturelles, a regretté la Secrétaire exécutive adjointe de la SADC.

« Mutualiser nos efforts »

Confrontée à ces catastrophes naturelles, la région ne devrait pas accepter de continuer à subir avec fatalité les conséquences du réchauffement climatique, a indiqué Mme Angèle Makombo. Ainsi, a-t-elle convié les 16 Etats membres de la SADC à s’assumer en adoptant des stratégies idoines pour prévenir ces catastrophes. Particulièrement en cette année où la RDC assume la présidence de la SADC depuis août 2022.

« Les catastrophes sont des circonstances imprévisibles et, parfois, transfrontalières. D’où, la nécessité de mutualiser nos efforts dans notre sous-région, afin de booster la mise en œuvre du plan de préparation des réponses aux éventuelles catastrophes », a déclaré le VPM Peter Kazadi, dans son discours de clôture.

Les signataires du Protocole

Evoquant la nécessité pour les Etats de la sous-région de signer le protocole d’accord sur la gestion des risques de Catastrophes en Afrique, il a rappelé ses hôtes la tâche qu’il leur incombe : « Il vous souviendra que le 42ème Sommet des chefs d’Etat de la SADC, tenu à Kinshasa en août 2022, avait adopté le protocole d’accord entre les Etats membres de la SADC concernant la création d’un centre opérationnel des Opérations humanitaires et urgences (SHOC)… Il a été délégué, à cet effet, le pouvoir aux ministres chargés de gestion des risques et catastrophes que nous sommes, de signer le protocole susmentionné ».

Séance tenante, Peter Kazadi (RDC) et son homologue du Malawi ont signé ledit protocole d’accord, emboitant les délégués d’autres pays qui l’ont fait la veille. « Il s’agit, selon un membre du Protocole d’Etat, du  Zimbabwe, du Mozambique, de la Namibie, de la Tanzanie… ». Yves KALIKAT

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