Olivier Kamitatu dénonce une « dérive dictatoriale »

C’est assez significatif pour être souligné. Les forces de l’ordre ont refusé l’accès à la province du Kongo-Central à Moïse Katumbi hier mardi 23 mai. Le leader d’Ensemble pour la République butait à la décision du gouverneur de province lui demandant de décaler de 48 heures sa tournée d’une semaine, prévue dans cette province.  Ce refus survient quatre jours après la marche de l’Opposition fortement réprimée.

Alors qu’il était en route pour un meeting de son parti à Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central, l’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle du 20 décembre prochain, a été bloqué par les forces de l’ordre au niveau de Mitendi, à la limite de la ville de Kinshasa et du territoire de Kasangulu.

La police a dépêché des unités pour barricader la route, empêchant toute circulation. « Vous n’avez pas le droit d’empêcher un Congolais de circuler dans le pays ou de l’obliger à avoir les autorisations des autorités pour se déplacer« , a protesté le Chairman d’Ensemble pour la République devant les policiers.

OBSTRUCTION

Selon la radio Top Congo FM, les éléments de la police ont expliqué au natif de Kashobwe qu’il ne pouvait pas poursuivre son voyage, car ne disposant pas d’une autorisation du gouverneur de la province du Kongo Central.             Dans une correspondance citée par la même source,  le gouverneur du Kongo Central a demandé, lundi soir, à l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, qui comptait visiter tous les territoires de la province, de reporter ses activités et les compresser en une seule journée.

Aux dires du chef de l’Exécutif provincial du Kongo Central,  » les forces de sécurité de la province, dont l’effectif est du reste limité, ne pourront pas se consacrer essentiellement à la couverture de multiples activités d’un parti politique pendant plusieurs jours sur toute l’étendue de la province« .

Le porte-parole de Katumbi hors de lui

Cette interdiction a sorti hors de lui Olivier Kamitatu. Le porte-parole de Katumbi a dénoncé, au cours d’une conférence de presse, une  » dérive dictatoriale ».

« Aujourd’hui le peuple congolais voit le vrai visage de Félix Tshisekedi. Les masques sont tombés, et manifestement, il n’y a pas là à palabrer. Devant une dictature qui s’installe, nous agirons de la même manière. Les dictateurs très souvent ont terminé dans la poubelle de l’histoire. Aujourd’hui, tous ceux qui peuvent croire qu’ils sont dans une démocratie, doivent se réveiller avec la gueule de bois. Si certains ont été enivrés par le discours de Félix Tshisekedi et ses amis, aujourd’hui, c’est une banale dictature qui va être renversée pour un nouvel ordre démocratique qui est inscrit dans la Constitution. Nous voulons le respect des lois et de la Constitution de ce pays… « , s’est exprimé Olivier Kamitatu.

Le gouverneur du Kongo Central convoqué à Kinshasa

Bluff ou réalité, aux dernières nouvelles, le gouverneur du Kongo-Central est convoqué d’urgence à Kinshasa.

Un télex officiel, dont une copie a atterri à Forum des As, et signé par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, convoque le Gouverneur du Kongo Central, Guy Mbadu, à Kinshasa, toutes affaire cessantes, pour une consultation d’extrême urgence. Reste à savoir si cette convocation est liée au refus de l’accès au Kongo Centrale à Katumbi. 

De l’avis de nombre d’observateurs, Félix Tshisekedi est en train de créer un mythe autour de Moïse Katumbi, comme l’a fait Mobutu avec feu Etienne Tshisekedi. 

Le climat politique reste très tendu au pays, avec la répression samedi  20 mai, de la marche de l’opposition contre « la vie chère, l’insécurité et l’opacité dans les préparatifs des élections.  » A l’unisson, les chancelleries occidentales ont dénoncé une répression « brutale  » et exigé des sanctions de la part des dirigeants du pays.                                  FDA

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