Tout véhicile d’occasion et matériel roulant importés doit désormais passer par le contrôle technique de Boma. Ainsi en a décidé le ministère des Transports du Kongo central. Par conséquent, le port international de Boma, le seul qui dispose d’une station de contrôle technique des véhicules automobiles, est désormais l’unique autorisé à recevoir tous les véhicules d’occasion et autres matériels roulant en conventionnel et/ou en conteneurisation, souligne l’article 7 dudit arrêté du ministre provincial de Transports du Kongo-Central. Cet arrêté a été rendu public le mercredi 24 mai dernier.
La signature de cet arrêté ministériel vient donner un coup de pouce à celui du gouvernement provincial N°090/BIS/CAB.GOUV/KC/ 005/2023 du 23 janvier 2023 sur le contrôle obligatoire de tous les véhicules automobiles et matériels roulants d’occasion importés par la province du Kongo-Central au port international de Boma.
À cette occasion, le ministre provincial en charge des Transports a demandé aux responsables provinciaux et ceux de la ville de Boma de s’y pencher de par leurs autorités hiérarchiques compétentes, à la déduction des coûts pratiqués dans les opérations de douane en vue de faciliter la tâche aux importateurs des véhicules.
Dans son arrêté, le ministre Matondo Kua Nzambi a évoqué la question des frais liés aux différents services publics en charge des dossiers de dédouanement des véhicules d’occasion importés, notamment l’OCC qui est un service chargé du contrôle technique, l’OEBK le bénéficiaire du flux par la traversée du pont Maréchal et le service habilité de douanes et assises.
Il a également laissé entendre qu’un projet de lettres à adresser aux responsables hiérarchiques des entreprises précitées sera soumis à la signature du Gouverneur de province par le biais de son portefeuille afin de solliciter à ces animateurs, la déduction des frais en faveur des opérateurs économiques qui vont dédouaner leurs marchandises au port international de Boma.
« Les arrêtés seuls ne suffiront pas pour relancer de façon durable les activités portuaires«
Enfin la Société civile de Boma a obtenu gain de cause. L’application effective de l’arrêté du Gouverneur Guy Bandu sur le contrôle technique obligatoire de tous les véhicules automobiles d’occasion importés par la province était le dernier verrou réclamé par la Société civile de BOMA lors de son appel de deux journées ville morte, suivi par la population, les 15 et 16 mai courant.
Par ailleurs plusieurs observateurs sont d’avis que l’arrêté du Gouvernement provincial et celui du ministère en charge des Transports ne suffiront pour relancer de manière durable les activités portuaires au port international de Boma.
Considérant que les deux arrêtés provinciaux ne résoudront pas le problème de la population à long terme, Jean-Jacques Phuati, « la création d’un cadre de consensus sur la gestion du trafic maritime d’importation au Kongo Central afin de créer de l’équilibre entre les deux grandes villes de la province (Matadi et Boma) ».
Rappelons que l’arrêté du ministre provincial en charge des Transports a confirmé la volonté du Gouverneur de province de sortir la ville de Boma de l’impasse économique où elle se trouve actuellement depuis plusieurs années. La reprise des activités tant entendue au port international de Boma va soulager toutes les couches sociales de la ville qui ont fait de la relance desdites activités leur priorité majeure depuis près de dix ans. Abondance MASAKA/Stagiaire