« Agir pour des élections transparentes et apaisées n’est ni favorable à un audit externe national ou international du fichier électoral. La plateforme de la Société civile est plutôt d’accord que la Centrale électorale recoure à l’expertise nationale et internationale pour résoudre cette question d’intérêt général.
Plateforme congolaise d’organisations actives dans le domaine électoral, « Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) s’est prononcé sur le fichier électoral. Ses animateurs ont révélé leur position au cours d’une conférence de presse axée sur le rapport synthèse de l’évaluation citoyenne mi-parcours du calendrier électoral 2022-2027.
Du 2 au 6 mai, en effet, les animateurs ont évalué à mi-parcours le calendrier électoral 2022-2027, publié par la Centrale électorale le 26 novembre 2022. Ces assises étaient motivées par un double enjeu : veiller au contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) dans le domaine électoral et aider la Ceni à ajuster le tir dans l’exécution de son calendrier « pour le meilleur aboutissement du processus électoral« .
PREVENIR LES PRESOMPTIONS
A propos de l’audit du fichier électoral, Aeta a tenu à éclairer la lanterne de l’opinion au regard des présomptions de fraudes électorales, justifiées ou non, qui pèsent sur la Ceni. Cette plateforme de la Société civile prend la juste mesure des conséquences que de telles présomptions auraient sur la suite du processus en termes des violences électorales et post-électorales.
Les précautions à préconiser s’avèrent opportunes au regard du recul démocratique et de la méconnaissance de la légitimité des institutions. Au regard également des animateurs de ces institutions », souligne Jérôme Bonso.
C’est face à cette perspective qu’Aeta suggère à la Ceni de recourir à l’expertise électorale nationale et internationale, susceptible de mener l’audit externe du fichier électoral. Ce, sous l’approche méthodologique rationnelle et efficiente « qui respecte le rendez-vous électoral du 20 décembre 2023« .
RECOMMANDATIONS POUR LE RESPECT DU DÉLAI CONSTITUTIONNEL
Aeta invite, dès lors, la Ceni à poursuivre la mise en oeuvre des objectifs assignés au calendrier électoral en maintenant le cap sur la date du 20 décembre prochain pour la tenue effective des élections.
Jérôme Bonso et son équipe appellent le comité Kadima à renforcer l’efficience dans la gestion des finances de l’institution et rester attentif aux différents facteurs de pérennité du processus.
Aeta est d’avis que la Ceni ne peut respecter seule le délai constitutionnel. Voilà pourquoi cette plateforme de la Société civile interpelle le Gouvernement. Aux dires du secrétaire permanent de l’AETA, l’Exécutif national doit veiller au respect de procédures établies en matière de gestion financière et d’autres ressources de la CENI« . Ceci devrait se faire notamment par le recours réglementaire à la chaîne de dépense, à une planification concertée des dépenses à respecter…
Aeta veut, en outre, voir le Parlement adopter, « en toute diligence« , les lois essentielles relatives à la tenue des élections « qui restent à ce jour en souffrance« .
Aeta porte à l’intention de l’opinion que « le rendez-vous électoral du 20 décembre 2023 tend à être respecté par la CENI ». Jérôme Bonso explique, à cet effet, que « le calendrier électoral 2022-2027 a été non seulement pertinent, mais aussi et surtout efficacement conduit jusque-là par la CENI. Il tire la sonnette d’alarme « pour sauver l’efficience et la pérennité du processus électoral en RDC« .
L’évaluation initiée par l’ AETA a connu la participation des acteurs scientifiques, des opérateurs politiques, des leaders des mouvements citoyens… Rachidi MABANDU