Chers frères et sœurs dans le Christ,
Alléluia ! Réjouissons-nous, célébrons, rendons grâce à Dieu en ce jour de Pâques car le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité.
L’extrait de l’évangile que l’Eglise nous a proposé aujourd’hui nous révèle que la fête de la Résurrection du Christ est pour nous chrétiens, une invitation à la course vers la plénitude de la vie.
La course vers le tombeau initié par Marie Madeleine, le grand matin de Pâques, à la recherche de Jésus crucifié et enterré, s’est soldée par le mystère de la Résurrection. Cette course passionnée a été contagieuse. Elle a affecté Pierre et Jean, deux colonnes de l’Eglise. L’Eglise officielle a été ainsi mise en branle par cette femme de foi que la tradition chrétienne a nommé » le treizième Apôtre « . Au bout de la course c’est la vie qu’ils ont trouvée. La pierre qui retenait la vie a été roulée de côté. La vie qui était captive de la mort a été libérée de ses entraves. Le Maître de la vie qui était mort est maintenant vivant et son règne n’aura pas de fin. Alléluia !
Chers frères et sœurs, la résurrection du Seigneur nous concerne dans la mesure où elle ouvre l’espérance en notre propre résurrection. Malheureusement, chez nous en RDC, cette espérance est mise à l’épreuve par la situation tragique dans laquelle se trouve notre pays où le spectre de la mort s’installe de façon durable depuis quelques décennies. Considérant le fait que la résurrection de Jésus est la réalisation d’une promesse longtemps attendue, d’aucuns se demandent si Dieu a oublié sa fidélité envers la RDC.
Loin de là ! La Pâques est effectivement semence de vie, la résurrection du Seigneur renferme la promesse d’un monde nouveau. Cependant cette promesse ne doit pas nous faire oublier combien est exigeante notre foi au Christ. Dans nos peurs, nos doutes, dans les souffrances et les tracasseries qui nous immergent, le Christ vient nous joindre en ce jour de Pâques pour nous dire qu’il est là, vivant. Celui qui croit en Lui, même s’il meurt vivra.
A nous de jouer notre partition. C’est à chacun de nous de mourir dans le péché et de se laisser couvrir par la grâce de la résurrection. A l’instar de Marie Madeleine, de Pierre et de Jean, aujourd’hui nos tombeaux peuvent devenir des lieux de la rencontre avec le Christ ressuscité si nous nous ouvrons à Lui.
C’est notre tour de courir c’est-à-dire de nous affermir dans la foi, l’espérance et la charité. Devenons des hommes nouveaux et le Christ Ressuscité habitera en nous.
La RDC, ce pays abondamment servi par le créateur pour que ses filles et fils vivent dignement, sortira de son état grabataire actuel si et seulement si ceux qui le gouvernent le font dans la crainte de Dieu en ne visant que le bien de tous et non les intérêts personnels.
En cette année électorale, la responsabilité de chacun de nous est engagée pour faire des choix judicieux, objectifs, des personnes capables de former des coalitions non pas des prédateurs, mais des hommes prêts à se sacrifier pour servir Dieu en servant le prochain.
Que la lumière du Christ ressuscité éclaire chacun de nous, gouvernants et gouvernés pour que nous courions tous dans la bonne direction, celle de la vie en abondance avec le Christ ressuscité.
Joyeuses Pâques.
Kinshasa, le 9/04/2023
Mgr Donatien NSHOLE
Secrétaire Général de la CENCO