La République de Corée vient de lancer le programme d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’enseignement primaire dans la ville province de Kinshasa. C’était hier mardi 11 avril à Kinshasa. La Corée intervient dans ce projet, à travers son agence de coopération internationale (KOICA), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
Ce programme vient appuyer la politique de gratuité de l’enseignement de base du gouvernement de la RDC, en vigueur depuis 2019. Il va également contribuer à réduire le nombre d’enfants dans les classes pléthoriques et les classes à double vacation.
Le programme compte aussi construire des infrastructures scolaires, améliorer la qualité de l’enseignement primaire, assurer la formation des enseignants et organiser des cours de remédiation scolaire pour la remise à niveau des élèves ayant des difficultés et des troubles d’apprentissage.
D’après la représentante adjointe de l’Unicef en RDC, Mme Katya Marino, ce programme financé à hauteur de 7,2 millions de dollars américains (contribution conjointe de $ 6,5 millions de Koica et $ 0,7 million de l’Unicef), vise à contribuer à l’amélioration des acquis scolaires des enfants.
Il s’attend aussi à assurer un enseignement primaire équitable et de qualité dans 108 écoles primaires des sous-divisions éducationnelles de N’sele 1 et N’sele 2.
Le programme compte, en outre, offrir un environnement propice à l’apprentissage et améliorer la qualité de l’enseignement primaire, notamment pour les filles.
Plus de 50.000 bénéficiaires
Ces fonds, précise Katya Marino, permettront à l’Unicef de poursuivre sa coopération avec le gouvernement, à travers le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Notamment dans la construction des salles de classe dans 10 écoles primaires. L’occasion sera aussi propice pour la mise à disposition de kits scolaires et kits d’enseignants, pour la promotion des compétences scolaires en lecture/écriture, calcul et droits des enfants, ainsi que pour le renforcement des capacités pédagogiques des enseignants.
Aux dires de Katya Marino, plus de 50.000 personnes bénéficieront de ces interventions (soit 49.542 élèves, 975 enseignants, 108 directeurs d’écoles, 16 inspecteurs et 324 membres des comités de parents).
« Grâce à ce projet, note-t-elle, l’accès à l’enseignement primaire pour les élèves des écoles publiques sera amélioré, en tenant compte de l’égalité des sexes dans les subdivisions scolaires N’sele 1 et N’sele 2 de la province de Kinshasa ». « Il y aura la construction de salles de classe pour les enfants et de bureaux pour les directeurs et leur mobilier, la qualité de l’enseignement primaire pour les élèves des écoles publiques sera améliorée dans ces subdivisons scolaires ».
« Par ailleurs, les concours scolaires d’alphabétisation, de calcul et de droits de l’enfant seront encouragés, les capacités des comités de droits de l’enfant, ainsi que celles des comités de parents seront renforcées.
De même, des formations pour les enseignants du primaire et des formations en statistiques éducatives seront organisées« , a renseigné Katya Marino.
Contribution au développement de la RDC
Au terme de cette cérémonie de lancement, le Directeur pays de la Koica, Sangchul Kim, espère voir ce projet réussir et contribuer au développement de l’éducation en République démocratique du Congo.
Au nom de l’ambassadeur de la République de Corée, Sangchul Kim, révèle que la Corée est un pays riche en connaissances et en arts, à l’exemple de l’invention de la toute première impression avec des caractères métalliques au XIIIème siècle.
L’éducation est la clé du développement de ce pays, a-t-il renchéri.
D’après Sangchul Kim, la Corée était capable de surmonter les ravages de la guerre de Corée et d’atteindre une croissance rapide en peu de temps, grâce notamment à son savoir-faire, à la culture et à l’investissement dans l’éducation.
La République de Corée soutient l’Unicef en RDC depuis 2014 dans divers secteurs, tels que la santé maternelle, néonatale et infantile et les interventions d’urgence. Ce programme démarre une collaboration conjointe dans le secteur de l’éducation. Tricya MUSANSI