Accroissement de la production locale, diversification… ces priorités de Kamerhe à l’Ecofin

Pour son premier contact avec les membres de la commission Économie et finances (Ecofin) du Gouvernement Sama Lukonde II, Vital Kamerhe a tenu à expliquer ses priorités à la tête de la Vice-Primature de l’Economie nationale.

Devant les ministres sectoriels réunis hier mardi 4 avril, à savoir: les ministres des Finances, du Plan, du Commerce extérieur, du Portefeuille, de l’Industrie, du Budget et un représentantla Banque Centrale du Congo (BCC), Vital Kamerhe a précisé qu’il s’agit notamment de l’impératif de la diversification économique et de l’accroissement de la production locale…

RÉDUIRE L’EXPOSITION AUX CHOCS

Ces priorités, a-t-il souligné, entrent dans la perspective d’assurer une substitution intelligente des importations par des produits locaux. « C’est de cette manière que nous réduirons notre exposition aux chocs exogènes et assurerons la souveraineté alimentaire de notre pays« , a rassuré le VPM Vital Kamerhe.

Dans la même perspective, a poursuivi Kamerhe, il sera aussi question d’assurer la stabilité des prix intérieurs et la protection du pouvoir d’achat de la population contre les aléas des fluctuations conjoncturelles.

« Aussi, il sera de bon aloi qu’une plus grande adéquation des politiques monétaires et budgétaires soit assurée afin de préserver la stabilité du cadre macroéconomique et juguler l’érosion monétaire à laquelle la RDC fait face« , a laissé entendre le VPM, ministre de l’Economie nationale.

Vital Kamerhe a affirmé qu’une attention particulière sera accordée à la question de l’amélioration du climat des affaires. « Non comme un slogan, mieux une réalité mesurable sur le terrain par une plus grande incitation du secteur privé à investir« , a précisé le président de la commission Ecofin.

C’est dans ce sens qu’il a fait savoir que « la réforme du système fiscal est une priorité qui ne saura plus attendre pour répondre durablement à la question du fardeau fiscal et parafiscal« .

APPEL AU TRAVAIL

Ainsi, Vital Kamerhe a appelé ses interlocuteurs à travailler pour un plus grand engagement du Gouvernement dans l’accompagnement des opérateurs économiques congolais qui ont le courage de faire des affaires, en dépit de multiples contraintes qui caractérisent notre environnement. « C’est à ce prix que la RDC favorisera l’émergence d’une véritable classe moyenne, constituée d’entrepreneurs congolais« , a-t-il indiqué en substance.

L’élargissement de cette Commission à certains départements importants pour l’effort de production comme les Mines, l’Agriculture, la Pêche et l’Elevage a été recommandé.

De même, plus des passerelles de collaboration devraient être établies pour impliquer davantage les départements de l’énergie et des infrastructures, sans lesquels aucune solution efficace ne sera envisagée concernant la déliquescence de l’appareil national.

« C’est en travaillant ensemble que nous pouvons espérer relever les multiples défis qui plombent le progrès économique et social de notre pays« , a estimé Vital Kamerhe.

En sa qualité de président de la commission Ecofin, Vital Kamerhe a indiqué qu’à ce jour, la vocation de la commission est d’opérer en aval des initiatives sectorielles, comme un premier point de filtrage technique et politique des dossiers et propositions à caractère économique, en prévision de leurs transmission au conseil des ministres.

« À travers ce mécanisme, les membres de l’Ecofin sont certes tenus informés des initiatives de leurs collègues et y apportent leurs concours techniques« , a fait savoir Kamerhe, avant de féliciter chacun des membres présents d’avoir mérité la confiance du Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Pour Vital Kamerhe, en plus de l’analyse des dossiers courants, soumis par les ministres sectoriels, la Commission Ecofin devrait aussi servir de foyer d’impulsion, de centre de pilotage, d’unité de suivi rapproché et de cadre d’évaluation de la politique économique, telle que définie dans le programme d’actions du gouvernement.

STABILITÉ DU TAUX DE CHANGE

Présente à ces assises, le secrétaire général de la BCC a indiqué, qu’au 31 mars 2023, le taux de change s’est globalement maintenu à son niveau de la semaine passée à 2036,7 CDF alors que, sur le segment parallèle, la monnaie nationale s’est légèrement dépréciée de 0,3% d’une semaine à l’autre, situant le cours à 2.321,6 CDF le dollar américain.

Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre. Il s’agit, entre autres, de la communication du président de la Commission, point d’information sur la situation économique, de l’approbation du relevé des décisions de la réunion du 7 mars 2023…

Les interlocuteurs ont également évoqué la réflexion sur la diversification de l’économie congolaise, l’état d’avancement du dossier et l’examen d’un projet de loi du ministère des finances autorisant la ratification de l’accord de prêt, signé entre la RDC et le Fonds Africain de Développement… Rachidi MABANDU

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