Un proche de Fatshi sur le banc des accusés

* Il est reproché à ce chargé de mission à la Présidence  d’aider Mme Yanga, dejà déboutée par la Justice, à exproprier la concession appartenant à Modern Construct.

Deux sociétés AVC Construct et Modern Construct sont en justice. A la base, une affaire de parcelle n° 18056 appartenant à la seconde société et se trouvant sur le plan cadastral de Mont-Ngafula et que Mme Yanga, pour le compte de la première société, tente d’exproprier. Dans cette manœuvre honteuse, elle est appuyée par Pacifique Kahasha, chargé de mission à la Présidence de la République. Celui-ci s’emploie à pousser les hauts magistrats à entériner l’expropriation de cette concession appartenant à Modern Construct. Trafic d’influence, ingérences, interférences, manipulation de l’opinion, fausses thèses et fausse ligne de défense…, le tandem Yanga-Kahasha a tout tenté pour arriver à son acte d’expropriation de la propriété d’autrui. Sans succès. Car sans arguments valables et incapable de fournir de pièces de propriété.

AVC Construct est détentrice d’un certificat d’enregistrement d’une concession de 21 hectares du plan cadastral de Mont-Ngafula. Une parcelle qui est sujette à dispute entre AVC Construct et la famille Kapuku -dans un procès où Jeanine Yanga a été condamnée pour faux et usage de faux, et son certificat d’enregistrement annulé. Mais, raconte notre source, les soubassements attestent de l’acquisition par AVC Construct de ce terrain auprès de M. Houthoft.

Juste à côté de cette concession, mais donnant sur une autre avenue, se trouve la concession numéro 18056, d’une superficie de 22 hectares, dont le certificat d’enregistrement porte le nom de Modern Construct depuis l’année 2020. Les soubassements prouvent que Modern Construct a acheté cette concession à la famille Tekela Ziele qui reconnaît avoir effectué cette transaction, souligne la source.

Il s’avère que la première concession et celle portant le numéro 18056 sont distinctes. Par conséquent, il n’existe aucun empiétement de l’une sur l’autre. Au mois d’août 2022, le ministre des Affaires foncières, Sakombi Molendo, a accédé à une demande de renouvellement de l’emphytéose pour la parcelle 18056 de la famille Ziele Tekela cédée à Modern Construct, et sur base de tous les éléments fournis par ses services. Un fait à souligner et à faire remarquer : Tout ministre qu’il soit, Sakombi Molendo n’a pas créé une nouvelle parcelle. Par conséquent, la parcelle numéro 18056 couverte par l’emphytéose du 22 août 2022 est la même que celle mentionnée 10056, par erreur de dactylographie dans les documents. Une erreur déjà corrigée. Comme quoi, ce n’est pas une erreur matérielle sur un chiffre qui va changer quoi que ce soit ; d’autant plus que la parcelle 10056 n’existe pas et n’a existé nulle part sur le plan cadastral de Mont-Ngafula ! Et en outre, quand le ministre des Affaires foncières signe, au regard des pièces incontestables que lui présente l’administration, aucune protestation, aucune opposition n’est enregistrée.

Mais on est en droit de se demander comment et pourquoi Jeanine Yanga, sans document de propriété à même d’étayer ses prétentions, doit avoir le culot de s’estimer aujourd’hui propriétaire de la parcelle 18056 vendue à Modern Construct par la succession Ziele Tekela.

DEBOUTEE PAR  LA JUSTICE

Entêtée et déterminée, Mme Yanga a porté l’affaire en justice où, comme on peut s’y attendre sans surprise, elle ne va engranger que revers et déceptions à tous les niveaux, jusqu’à se faire casser à la Cour de cassation.  Dans cette entreprise, elle va obtenir l’aide de sieur Kahasha en usant de tous les moyens en sa possession (trafic d’influence, ingérences et interférences politiques…), sans succès. La vérité étant du côté de Modern Construct, la justice ne s’est pas fait prier pour la débouter.

Et d’ailleurs, Pacifique Kahasha s’est trompé d’époque et de personnalité en croyant qu’il pouvait user de son trafic d’influence auprès de tous ceux qui travaillent dans l’appareil judiciaire. Son trafic d’influence s’est heurté au mur épais de probité morale de l’Inspecteur général responsable de l’Inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires, Esabe Kamulete. En effet,  ce vétéran dans ce secteur a révélé la tentative du chargé de mission de Fatshi Béton de le pousser à tordre le cou à la justice, en délibérant en faveur de sa protégée.

Ne s’avouant pas vaincue, encouragée par son protecteur Kahasha, bien que déboutée par les hauts magistrats, Jeanine Yanga va multiplier les démarches. Ainsi a-t-elle également écrit au chef de l’Etat espérant prendre de court la justice. Le ministre Sakombi Molendo n’a pas tardé à réagir à cette lettre dont il a été ampliataire, pour rétablir la vérité après avoir constaté les incongruités qu’elle contenait.

Sakombi Molendo était loin de se rendre compte que sa réaction à la lettre que Yanga a adressée au président de la République pouvait lui valoir l’ire du tendem Yanga-Kahasha dont il est en train de contrecarrer les intérêts funestes.  Ainsi, expliquent les experts maîtrisant ce dossier, toute cette campagne de mensonges menée à longueur de journée dans les médias contre le ministre des Affaires foncières.

Sakombi Molendo devait donc payer cher pour son entêtement d’empêcher qu’un tel projet funeste aboutisse. Ce qui amenuiserait les efforts des uns et des autres de mettre en place un Etat de droit que tout Congolais appelle de ses vœux.

TRAFIC D’INFLUENCE…

Voilà à quel manège est en train de jouer depuis des mois Pacifique Kahasha, chargé de mission à la Présidence de la République, en se faisant impliquant dans une affaire qui marche sur l’Etat de droit. Lui, dans son rang honorable, se présente, à découvert, comme le tireur de ficelle dans cette affaire opposant deux sociétés. Du Parquet général à la Cour de cassation, en passant par la Cour constitutionnelle, celui qui se présente partout comme le missi dominici de Félix-Antoine Tshisekedi n’hésite pas à user de sa fonction pour tenter d’obtenir illégalement une propriété d’autrui.

Malheureusement, ce n’est pas ses échecs qui peuvent le désarmer. Il va multiplier des démarches et autres différents scénarios farfelus, dans l’espoir de faire triompher ses fausses thèses et sa fausse ligne de défense, toutes rejetées par des hauts magistrats avisés qu’il s’efforce à faire plier à sa cause du reste perdue d’avance!

Pareil comportement d’un collaborateur de haut niveau du Magistrat suprême ne peut qu’écorner la réputation de ce dernier. Car, à travers le chargé de mission, c’est le Chef que l’opinion voit. On peut deviner la suite auprès de cette même opinion.

Mais des observateurs avisés s’étonnent de voir que la société AVC Construct crache sur les différentes institutions judiciaires constitutionnelles dont elle qualifie les animateurs de véreux, en même temps qu’elle n’arrête pas de brandir le jugement rendu sous RC 113.151 en sa faveur. Comme pour dire que la justice congolaise n’est juste que quand elle penche en sa faveur!

Après que la même Justice a disculpé le ministre des Affaires foncières de toute responsabilité dans ce litige entre deux privés, et que cette affaire est devant les cours et tribunaux, la partie AVC Construct, qui peine de disposer de preuves de propriété du terrain querellé, se lance dans une manœuvre de victimisation, essayant désespérément de prendre le Chef de l’Etat par ruse, et de manipuler l’opinion pour s’attirer la sympathie des Congolais en alléguant qu’on lui a pris son terrain pour le remettre à un sujet indien. Elle oublie que la RDC est un pays moderne et organisé où les étrangers ont aussi des droits.

Dans cette affaire, que l’opinion ne se fasse pas entraîner et distraire par les bruits que fait la partie aux abois, en l’occurrence AVC Construct. La réalité est que faire beaucoup de bruits, s’agiter dans des médias, en accusant tout ce qui bouge : ministre, magistrats, techniciens du cadastre ne signifient pas qu’on a raison et, à contrario, ne rien dire, ne veut pas dire qu’on a tort. C’est le cas de Modern Construct qui, sûre d’avoir raison, reste sereine, fait parler les pièces justificatives de son titre de propriété, attendant calmement le verdict de la justice.

Tout compte fait, AVC Construct a compris cette réalité cruelle : qu’en dépit de l’appui de Pacifique Kahasha, sa tentative d’appropriation de la concession de Modern Construct, a échoué. Et que toutes ses manœuvres  entreprises jusque-là échouent les unes après les autres. Chercher l’appui d’un collaborateur du chef de l’Etat est loin d’être une solution. Au contraire, en cette période où ses collaborateurs sont sur la sellette, le chef de l’Etat ne devrait pas hésiter à bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision lorsqu’un de ses collaborateurs arrive à être impliqué dans une affaire comme celle qui oppose AVC Construct et Modern Construct.

Dans le même temps, on apprend que cette concession querellée est déjà l’objet de négociation avec un sujet libanais dont d’ailleurs, drôle de coïncidence, les avocats ont comparu dans ce dossier en faveur de la partie AVC Construct ! Entre le sujet libanais et Modern Construct, le courant n’est jamais bien passé depuis que le second a gagné le marché de rénovation de l’ex-Hôpital Maman Yemo.

Des indiscrétions font aussi état de l’implication personnelle de Pacifique Kahasha dans le suivi du dossier de la dette intérieure d’AVC Construct. Drôles accointances ! Kléber KUNGU

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