Les chauffeurs de taxis-bus passent outre le nouveau tarif fixé dernièrement par l’Hôtel de ville de Kinshasa. Ils défient ouvertement l’autorité urbaine en continuant à pratiquer les anciens tarifs fixés de manière arbitraire et qui ont poussé le gouvernement provincial à arrêter cette nouvelle grille tarifaire.
Plus grave, certains chauffeurs fixent des prix de transport supérieurs à ceux déterminés par le gouverneur Gentiny Ngobila, et ce, sous la barbe des autorités tant urbaines que policières.
Un autre système décrié par des passagers kinois est la tarification leur imposée par des conducteurs suivant l’heure de la course. C’est ainsi que pour un même tronçon l’on peut payer par exemple 500 FC de telle heure à telle heure et 1000 FC de tel moment à tel autre.
La population qui est victime de cette situation se pose la question de savoir pourquoi l’exécutif provincial de Kinshasa s’est hasardé à prendre un tel arrêté dès lors qu’il ne s’est pas entouré des précautions nécessaires pour la matérialisation sans faille de ladite décision. L’Hôtel de ville s’est ainsi ridiculisé sans le savoir aux yeux de l’opinion, sabordant proprement son autorité.
Le corollaire de ce comportement répréhensible des chauffeurs de bus et taxis-bus est le système des courses dits demi terrain qu’ils ont instauré au détriment des passagers abandonnés à leur triste sort.
Kin Bopeto: même sort
Le fiasco que connaît l’arrêté portant tarif des transports en commun est pareil à celui de la fameuse opération Kin Bopeto. Plusieurs mois après son lancement, ladite opération n’a donné aucun résultat escompté. En lieu et place de l’embellissement de la capitale auquel nous nous attendions, c’est plutôt un tableau ahurissant que Kinshasa nous offre.
Face à la laideur actuelle de la métropole rd congolaise à laquelle s’ajoutent le désordre et l’anarchie dans les transports en commun, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur la qualité de la gouvernance de la capitale.
Ce qui paraît inadmissible et qui suscite même la révolte au sein de la population est le silence et l’indifférence des députés provinciaux de Kinshasa. Ils se contentent de leurs émoluments et se soucient peu de leur devoir de parlementaires.
Sont -ils conscients de la fracture qu’ils ont créée avec la population? Quel sera leur sort après les futures élections? En tout cas, il est certain que la plupart seront rejetés pour non-respect de la parole donnée et ne retrouveront pas le chemin de l’Assemblée provinciale. Muke Muke