Si le calendrier quinquennal est respecté, l’espérance de vie de Sama II est de neuf mois au maximum. Autant dire que le temps de promesses, de grandes annonces, et de réformes est déjà derrière l’Exécutif.
On ne saurait donc rêver d’un gouvernement de mission autre que le financement de l’organisation des élections. Le bien-être des populations que les gouvernements rd congolais prêchent depuis des lustres demeurera ce mirage à la place du miracle attendu. Le bonheur restera ce leurre que des générations de dirigeants vendent invariablement à la majorité silencieuse.
Quant à la sempiternelle crise dans l’Est, les Congolais n’ont pas oublié que tous les candidats au top job dont …Félix-Antoine Tshisekedi s’étaient promis une fois élus non seulement d’installer l’état-major, mais de s’installer carrément dans cette partie du pays. Ce n’est donc pas au Cabinet Sama II d’accomplir en moins de dix mois ce qui n’a pu être fait en quatre ans ! Même si la Défense est, dorénavant tenue, par un homme qui connait les méandres des rébellions de l’intérieur.
Pour avoir été chef rebelle, Jean-Pierre Bemba, tout nouveau VPM en charge de la Défense, n’ignore pas que les agressions rwandaise et ougandaise assorties de leurs rébellions-business successives d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ce serait méconnaitre les pesanteurs géopolitiques et affairistes à très large échelle que de souscrire au fameux « il n’y a qu’à » pour ramener la paix.
Le ballet diplomatique avec son lot de langue de bois suffit pour comprendre que l’Est de la RDC est le théâtre d’une guerre qui dépasse largement les seules velléités expansionnistes et même annexionnistes du Rwanda. Lorsque des chefs d’Etat, des plénipotentiaires des capitales qui ont préempté la communauté internationale se montrent » intraitables » sur ce qu’ils considèrent comme » violation du droit international » ailleurs et bottent en touche quand il s’agit de l’agression rwandaise, il y a bien anguille sous roche.
Pas donc besoin d’être grand clerc pour savoir que le quinquennat finissant n’a plus de secret à révéler. Ce ne serait pas non plus faire œuvre d’oiseau de mauvais augure que de parier qu’il n’y a ni oracles ni miracle à attendre du Gouvernement.
Le calendrier du quinquennat est ainsi fait qu’il y a un temps pour promettre et annoncer des réformes, un temps pour la mise en œuvre des politiques publiques sur fond des engagements pris (réalisation) et enfin un temps pour rendre compte au souverain primaire. On est au dernier acte de la mandature. José NAWEJ