Une forte tension mêlée à une grande psychose couve à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, après la découverte le mercredi 29 mars courant d’une vingtaine de corps de jeunes membres de l’Unafec (Union nationale des fédéralistes du Congo) dans des sacs, plusieurs autres disparus, à en croire le média en ligne Actualite.cd. Il s’agit de 25 personnes tuées par balles et d’autres par noyade le 24 mars courant.
Une source confidentielle citée par le média parle d’un groupe de jeunes de plus de 700 personnes de ce parti politique, cher à feu Gabriel Kyungu wa Kumwanza se sont retrouvées le jeudi 23 mars aux environs de 10 heures. Ces personnes qui se rencontraient pour une réunion mensuelle se sont vues attaquer par des personnes en tenue militaire venues de l’arrêt Ciné de l’avenue Pangula pourchassant un autre groupe de jeunes qui étaient aussi en réunion dans les environs.
Arrivés sur les lieux, les hommes en armes ont ouvert le feu en tirant à bout portant sur les jeunes qui étaient à côté du pont. Un groupe de jeunes ont succombé sur le champ, d’autres jetés dans la rivière par les militaires et d’autres encore, pris de panique, se sont jetés d’eux-mêmes dans la rivière Naviundu pour se sauver, selon le communiqué de la Société civile.
Depuis plusieurs semaines, rapporte-t-on, la ville de Lubumbashi connaît une insécurité croissante. Chaque jour qui passe les Lushois ne cessent de découvrir des corps sans vie ligotés et mis dans des sacs.
Les autorités urbaines ont renforcé les mesures de sécurité en érigeant des barrières à partir de 22 heures et en renforçant les patrouilles mixtes. Malgré ces mesures, la situation sécuritaire demeure très préoccupante.
Le maire de la ville cuprifère, Martin Kazembe, a annoncé l’ouverture des enquêtes par des services compétents afin de démanteler ces réseaux de malfaiteurs dans la ville de Lubumbashi. Dans l’entre temps, le Gouvernement central a apporté de l’aide financière aux familles éplorées pour leur permettre d’inhumer les morts. Kléber KUNGU