*Denise Nyakeru Tshisekedi salue les résolutions formulées par les professionnels des médias.
Au bout de deux jours (du 20 au 21 mars courant), les professionnels des médias ont fait un état des lieux de la situation des femmes des médias en Afrique francophone autour du thème: «Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique».
A l’issue de ces travaux, les participants ont formulé une série de recommandations. Sur le plan institutionnel, il est recommandé à la RDC de prendre certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en grade, de mettre en place une brigade anti harcèlement qui servira aux femmes et hommes victimes de harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs bourreaux. Il est aussi recommandé de promouvoir les femmes à des postes de décision; et que les femmes encouragent les autres femmes.
Une des participantes a remis le document contenant ces recommandations à la Première dame qui à son tour, l’a remis à la ministre de la Culture et Arts représentant le gouvernement pour la mise en application de ces résolutions.
Cette rencontre était une occasion pour les femmes des médias en particulier et journalistes professionnels en général et celles des médias sociaux (Tik-tok, Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram) de partager sans tabou des expériences vécues en matière de harcèlement sexuel et proposer des pistes de solutions pour bannir ce fléau qui prend de l’ampleur et freine l’épanouissement de la femme dans la profession.
La Première dame de la RDC qui milite pour la promotion et la défense des droits des femmes a participé personnellement à ces travaux.
Dans son mot prononcé à cette occasion, Denise Nyakeru a exhorté les professionnels des médias à dénoncer tout acte de violence dont ils peuvent être victimes ou témoins. «Vous, professionnels des médias, avez appris à traiter l’information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subissent vos collègues ou que vous subissez pour que l’aide vous soit apportée. Ce n’est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d’état de nuire».
La Présidente de la Fondation DNT a ensuite encouragé les professionnels des médias à prôner l’éthique et le respect de la déontologie dans la profession.
Selon le Président de la Fondation Zacharie Bababaswe «FOZABA», initiateur de cette conférence, la mission de ces travaux était entre autres de donner aux femmes des médias des éléments de langage de lutte contre le harcèlement; de faire de la dénonciation un devoir pour les femmes des médias; faire des femmes des médias des porte-voix de la lutte; fournir les informations sur la marche à suivre pour se protéger sans compromettre son avenir; réduire le harcèlement dans la profession par la connaissance du sujet.
Cette conférence est le fruit d’une collaboration entre les Fondations Zacharie Bababaswe et Denise Nyakeru Tshisekedi. Mathy MUSAU