SEOUL, 29 mars (Yonhap) — Le président Yoon Suk Yeol a nommé ce mercredi l’ambassadeur de Corée du Sud aux Etats-Unis au poste de conseiller à la sécurité nationale, suite à la démission du conseiller actuel, a déclaré un responsable.
L’ambassadeur Cho Tae-yong a été choisi pour remplacer Kim Sung-han, qui a annoncé sa démission le même jour, après que des informations ont pointé des problèmes de planification liés à la visite d’Etat du président à Washington le mois prochain.
«Le président Yoon Suk Yeol a décidé d’accepter la démission du conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han après mûre réflexion», a déclaré à la presse Kim Eun-hye, la conseillère du président en charge des relations publiques.
«Le président a nommé l’ambassadeur aux Etats-Unis Cho Tae-yong comme prochain conseiller à la sécurité nationale», a-t-elle ajouté, précisant que le remplaçant de Cho devrait être choisi prochainement.
Cho est actuellement à Séoul pour participer à une réunion annuelle des chefs de missions diplomatiques à l’étranger.
Kim a annoncé sa démission quelques minutes plus tôt dans un avis à la presse, précisant qu’elle prendrait effet le jour même et qu’il reprendrait son ancien poste à l’université de Corée.
Selon les informations, Kim pourrait être remplacé en raison d’un problème de planification lié à la visite d’Etat du président à Washington le 26 avril.
Le bureau présidentiel avait précédemment déclaré que les informations étaient «différentes de la vérité».
«Lorsque le président m’a proposé ce poste il y a un an, je lui ai dit que je jetterais les bases du rétablissement de l’alliance entre la Corée du Sud et les Etats-Unis, de l’amélioration des relations entre la Corée du Sud et le Japon, du renforcement de la coopération en matière de sécurité entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon, et que je retournerais ensuite à l’école», a déclaré Kim. «Je pense que ces conditions ont été remplies dans une certaine mesure.»
Kim a déclaré que son remplaçant serait en mesure de remplir son rôle sans problème, étant donné que les préparatifs de la visite du président aux Etats-Unis se déroulent bien.
Il a également déclaré qu’il ne souhaitait pas que la «controverse que j’ai causée» pèse sur le travail diplomatique du pays ou l’administration des affaires de l’Etat.
«Je continuerai à faire de mon mieux pour assurer le succès de l’administration de Yoon Suk Yeol, même après mon retour à l’université», a-t-il déclaré.
La coopération sino-africaine dans la nouvelle ère : un engagement en faveur de la sincérité, des résultats réels, de l’amitié et de la bonne foi
NAIROBI, 29 mars (Xinhua) — En 2013, la Chine a mis en avant les principes de sincérité, de résultats réels, d’affinité et de bonne foi pour guider sa coopération avec l’Afrique dans une nouvelle ère.
Au cours de la décennie écoulée, les efforts entrepris par la Chine ont grandement amélioré le bien-être des populations africaines et ont favorisé les capacités de développement des pays du continent. Les deux parties ont travaillé ensemble pour construire une communauté de destin sino-africain couvrant un large éventail de domaines.
AMELIORER L’AGRICULTURE
Le manque d’accès des agriculteurs à des semences de qualité, résistantes aux maladies et aux conditions climatiques difficiles, constitue un obstacle majeur à la sécurité alimentaire des pays africains. Pendant des décennies, des millions de personnes ont souffert de la famine, la malnutrition est devenue un phénomène généralisé et la plupart des pays du continent ont besoin d’une aide alimentaire.
Face à ces défis, la Chine s’est avérée être un partenaire fiable. Afin d’améliorer la vie des populations africaines en leur apportant directement les bénéfices de «résultats réels», elle a renforcé son assistance et sa coopération avec l’Afrique.
L’introduction du riz hybride en Afrique est l’une des réussites notables de cette coopération, une initiative qui a contribué à éradiquer la pauvreté.
Charles Ngendakumana, un agriculteur de la province de Bubanza, dans le nord-ouest du Burundi, est l’un des bénéficiaires de cette coopération. Sous la direction d’experts agricoles chinois, il a commencé à cultiver du riz hybride il y a cinq ans. Cette variété résiste au stress climatique, aux parasites et aux maladies, contrairement aux variétés locales qui donnent généralement de faibles rendements. Ses terres agricoles dans le village de Ninga sont passées d’un demi-hectare à cinq hectares, triplant ainsi leur rendement à l’hectare.
«Je veux acheter plus de terres, plus de vaches et quelques nouvelles pompes lorsque la saison sèche arrivera», dit M. Ngendakumana. «C’était impensable avant l’arrivée de l’équipe d’experts chinois, alors que je ne pouvais même pas obtenir assez de nourriture pour nourrir ma famille.»
UN PARTENARIAT UTILE ET INCLUSIF
La Chine a déployé des efforts supplémentaires pour faciliter le commerce des produits agricoles africains en simplifiant les circuits d’importation et en accélérant les procédures d’accès à la quarantaine.
Les avocats kenyans sont maintenant exportés en Chine, grâce à un accord signé en janvier 2022. Les entreprises locales approuvées, comme Kakuzi, peuvent ainsi accéder à un marché en plein essor. Pour Christopher Flowers, directeur général de Kakuzi, ces exportations vers la Chine sont un levier de croissance indispensable au moment où le Kenya cherche à renforcer sa stratégie de diversification des marchés.
Les spécialités africaines telles que le café d’Ethiopie, les noix de cajou de Tanzanie et le cacao de Côte d’Ivoire jouent un rôle crucial dans le commerce d’exportation de leur pays et de plus en plus de produits agricoles «made in Africa» font leur entrée dans la vie quotidienne des consommateurs chinois.
Le développement de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique dans le domaine des produits agricoles contribue à la réduction de la pauvreté et au bien-être agricole des populations africaines, ainsi qu’à une croissance inclusive et au développement durable en Afrique.
Le manque d’eau potable est également un défi majeur en Afrique, entraînant l’apparition de nombreuses maladies telles que le choléra et la dysenterie.
En Angola, une entreprise chinoise a achevé un projet d’approvisionnement en eau au Cabinda, dans le nord-ouest du pays, comprenant 74 points d’eau centralisés pour 24.000 ménages, soit 92% de la population de la province. Ce projet a permis de fournir de l’eau courante propre à de nombreux habitants, qui n’ont plus à parcourir de longues distances pour aller en chercher.
Selon le ministre angolais de l’Economie et du Plan, Mario Augusto Caetano Joao, il n’y a pas de pénurie d’eau en Angola, mais les ressources ne sont pas utilisées efficacement. «La situation s’améliore grâce à la technologie et à l’expérience des entreprises chinoises», dit-il.
DES INITIATIVES PRATIQUES ET EVOLUTIVES
Les résultats remarquables générés par la coopération sino-africaine, dont des projets phares tels que le siège du CDC Afrique et la ligne ferroviaire Mombasa-Nairobi, ainsi que les initiatives en matière de formation avec les ateliers Luban, soutiennent le développement et le progrès social des pays africains.
L’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) ont donné un schéma directeur à cette coopération, apportant régulièrement des résultats positifs.
Les initiatives pragmatiques de la Chine ont été saluées par les personnalités de tous bords en Afrique. La vice-présidente de la Commission de l’UA Monique Nsanzabaganwa a noté que les résultats du FCSA étaient conformes aux priorités de l’Afrique dans l’Agenda 2063. La Chine et l’Afrique, qui représentent ensemble environ un tiers de la population mondiale, travaillent en étroite collaboration pour construire une communauté de destin de haut niveau, ce qui est crucial pour promouvoir le bien-être de toute l’humanité, selon Cavince Adhere, un expert en relations internationales basé au Kenya.
Ces dernières années, la coopération sino-africaine s’est adaptée aux évolutions du temps et a joué un rôle majeur pour aider le continent à opérer une transition verte face aux défis du changement climatique. Par exemple, la centrale solaire de Garisse au Kenya, financée par la Chine et mise en service depuis 2019, profite à des milliers de ménages et d’entreprises dans ce comté désertique et aride.
Selon Ajay Mathur, directeur général de l’Alliance solaire internationale, la Chine est le premier fournisseur mondial d’équipements solaires, en particulier en Afrique. Il a mis l’accent sur le grand potentiel de la Chine dans la quête de l’Afrique pour le développement de l’énergie solaire. «Il existe un lien particulièrement étroit entre les fabricants chinois de technologies solaires et les utilisateurs africains de ces technologies.»
Lors de la 8ème conférence ministérielle du FCSA tenue au Sénégal en 2021, la Déclaration sur la coopération sino-africaine pour lutter contre le changement climatique a été adoptée, dans l’optique d’établir un nouveau partenariat stratégique dans ce domaine.