Victime d’un « génocide et de tueries », le Mali a obtenu un succès spectaculaire en matière de lutte antiterroriste, a déclaré le Premier ministre de ce pays sur Al Jazeera. Selon lui, grâce à Moscou « en un an, son armée a réussi à faire ce qu’elle n’a pas pu faire en 30 ans ».
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a fait le point sur la situation sécuritaire dans son pays après le départ des militaires français en 2022, en évoquant les bénéfices de la coopération avec la Russie.
« En un an, notre armée a réussi à faire ce qu’elle n’a pas pu faire en 30 ans grâce au travail et à la coopération avec la Russie« , a-t-il indiqué sur le plateau de la chaîne qatarienne Al Jazeera.
Avant cette coopération, le pays était victime d’un « génocide et de tueries« , les bases militaires étaient prises pour cible, selon lui.
« Aujourd’hui, nous avons des avions, des hélicoptères, des drones, des avions-cargos et de transport. Maintenant, nous n’avons besoin de l’ingérence d’aucun autre pays. Nous exigeons seulement le respect de notre autorité« , a-t-il lancé.
Retrait français
Le Mali a rompu son partenariat militaire avec Paris. Le dernier soldat français a quitté en août 2022 le territoire malien.
« La France ou les dirigeants de la France sont ceux qui ont voulu imposer à notre pays ce qu’il fallait faire, ce qu’il fallait penser et ce qu’il fallait dire. Mais nous leur avons dit que cette époque et ce moment étaient révolus depuis longtemps. Nous choisissons et les gens choisissent« , a dit Choguel Kokalla Maïga.
« Les Français ont dit qu’ils partiraient donc on les laisse partir, et on veut choisir un partenaire sur qui on peut compter, qui ne fait pas de chantage« , a-t-il fait savoir.
L’aide russe
En février, en visite à Bamako, Sergueï Lavrov a indiqué que depuis 2022 la coopération dans les domaines militaire et militaro-technique entre la Russie et le Mali avait connu un « nouveau développement« . Ainsi, Moscou aide Bamako à améliorer les capacités combatives de son armée, à former militaires et policiers.
Mi-janvier, la Russie y a livré un deuxième lot d’équipements aéronautiques.