L’Afrique du Sud répète sa disposition à approfondir ses liens avec Moscou. La chef de la diplomatie sud-africaine vient d’affirmer ne pas céder à la pression extérieure. Son pays va sous peu décider aussi de son attitude envers le mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale contre Vladimir Poutine.
L’Afrique du Sud et la Russie sont amies, et Pretoria ne cédera pas à la pression de forces extérieures de renoncer à cette relation. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi 30 mars la ministre sud-africaine des Relations internationales, Naledi Pandor, lors d’une réunion de la commission intergouvernementale Russie-Afrique du Sud.
« La Russie est une amie et un partenaire de la République d’Afrique du Sud depuis de longues années, y compris la période de lutte contre l’apartheid. Nous ne pouvons pas devenir ennemies sur demande d’autres parties« , a déclaré la ministre.
Promouvoir la coopération au sein des BRICS
La diplomatie sud-africaine, de concert avec des juristes, est actuellement en train d’élaborer la position du pays en lien avec le mandat d’arrêt émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale. Un sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) est en effet prévu pour le mois d’août.
Les recommandations du ministère des Affaires étrangères seront soumises au gouvernement qui devra statuer là-dessus.
Selon Naledi Pandor, Pretoria espère coopérer avec la Russie au sein des BRICS.
« Il y en a ceux qui voudraient que nous n’ayons pas de rapports avec la Russie. Mais nous avons clarifié que la Russie était notre amie pour de longues années« , a déclaré la ministre.
Lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue russe en janvier dernier en Afrique du Sud, Mme Pandor avait détaillé que, bien que les relations bilatérales entre son pays et la Russie se développaient, les deux États pourraient faire davantage pour renforcer les liens commerciaux.