La commission Politique, administrative et Juridique (PAJ) de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) vient de rejeter la demande de réintégration de Ngoy Mvunzi Jean comme député provincial. La Commission de l’organe délibérant de Kinshasa estime que sa réintégration à l’APK ne serait pas conforme aux dispositions de la Constitution.
La Commission vient de tirer les conclusions de «l’affaire Ngoy Mvunzi Jean qui avait écrit à l’APK pour sa réintégration après avoir démissionné, puis viré du Gouvernement provincial. La Commission conclut son rapport en ces termes : «De ce qui précède, la commission PAJ de l’Assemblée provinciale de Kinshasa émet un avis «défavorable» et estime que la réintégration de Monsieur Ngoy Mvunzi Jean violerait les dispositions de l’article 110 de la Constitution de la République démocratique du Congo du 16 février 2006».
une reintégration hypothetique
Au regard de cette décision de la commission PAJ de l’organe délibérant de Kinshasa, les chances de Ngoy Mvunzi Jean de retrouver «sa place au soleil», comme député provincial de Kinshasa, se sont envolées.
L’opinion se souviendra que, lors des élections de 2018, Ngoy Mvunzi Jean avait été élu député provincial sur la liste du regroupement AAB du parti ABG. Il sera ensuite nommé ministre des Finances et Economie du gouvernement provincial de Kinshasa sur proposition de son autorité morale, Jonathan Bialosuka Wata, pour le compte de l’ABG.
ingratitude
Selon les proches du Parti, «Ngoy Mvunzi a abusé en quittant délibérément le Parti qui avait porté et soutenu sa candidature au niveau du regroupement, et va opter pour l’ACP, un parti qui a vu le jour en 2022 pour le besoin de la cause».
En son temps, l’autorité morale de l’ABG avait écrit à l’APK pour dire que Ngoy Mvunzi Jean ne pouvait plus réintégrer l’Assemblée provinciale. Il était, en effet, tombé sous le coup des dispositions de l’article 110 de la Constitution. D’après cet article, en effet, «un député qui quitte délibérément son parti, adhère à un autre parti, perd le mandat».
C’est donc sur base de cet article 110 de la Constitution qui n’a pas encore été modifié, que la Commission PAJ a rejeté la demande de réintégration de Ngoy Mvuzi Jean à l’APK.
Certains analystes politiques estiment, en effet, que « l’ex. ministre provinciale paie le fruit de son ingratitude : «Quoiqu’il en soit, Jean Ngoy Mvunzi est en train de récolter ce qu’il aura semé. Son cas servira de leçons à la jeunesse congolaise qui devrait comprendre que l’ingratitude en politique, comme dans la vie, est porteuse de malédiction ». Dina BUHAKE