La BCC resserre sa politique monétaire, relevant le taux directeur de 8,25% à 9%

La Banque centrale resserre sa politique monétaire lors de la réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) le 22 mars 2023, en relevant son taux directeur de 0,75 point, de 8,25% à 9%, afin de contrer l’inflation, annonce le communiqué produit à l’issue de ladite réunion du CPM. A l’avenir, le CPM entend mettre en œuvre toutes autres mesures qui seraient nécessaires à la préservation de la stabilité des prix et du cadre macroéconomique d’une manière générale.

« Le CPM a noté qu’au niveau national, le cadre macroéconomique est globalement stable. Malgré l’impact des chocs externe et interne, l’économie reste résiliente, avec une croissance prévue à 8% pour 2023 (8,5% en 2022), bénéficiant du dynamisme des industries extractives.

L’institution monétaire ajoute qu' » après une accélération à 13,1% en 2022, il est attendu qu’en 2023 l’Inflation se situe autour de 9,7%, en dépit de l’impact négatif de l’inflation importée. Le CPM a noté qu’au 17 mars, le taux d’inflation cumulé avait atteint 5,1%, principalement dû à la hausse des prix des produits alimentaires. »

S’agissant du marché de changes, celui-ci est demeuré globalement stable au cours du premier trimestre 2023. Au 17 mars, les taux de dépréciation par rapport à décembre 2022, étaient de 1,0% sur le marché interbancaire, et de 7,2% sur le marché parallèle.

Autre constat fait par le CPM, la position extérieure de l’économie nationale reste positive, soutenue par des prix rémunérateurs des principaux produits d’exportation, contribuant ainsi à l’accumulation des réserves de change, qui ont atteint 4,2 milliards de dollars au 17 mars. Par ailleurs, la gestion des finances publiques est restée appropriée, dans le respect du pacte de stabilité qui continue à consacrer l’absence de financement monétaire du déficit budgétaire de l’Etat par la Banque Centrale, facteur très important pour la stabilité du cadre macroéconomique.

Quant à l’économie internationale, les échanges ont porté sur les implications pour l’économie congolaise du fléchissement attendu de la croissance, et de la persistance des pressions inflationnistes.

Sur base de ces analyses, et étant donné la persistance des risques internes et externes élevés, le CPM a recommandé la vigilance et le suivi constant des facteurs de la liquidité bancaire, et des développements sur le marché de changes.

Le CPM ne s’est pas arrêté là et a appelé au renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire. 

Ces resserrements des rênes monétaires décidés par le CPM contraignent les banques à accorder moins de crédits qu’avant, ainsi le dollar coûtera un peu plus cher et permettra au FC de s’apprécier ou de se maintenir plus ou moins stable. Didier KEBONGO

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