Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes (JIF), la Fondation Cœur de Compassion (FCCO) organise ce samedi 25 mars courant une conférence sur le thème : « Femme drépanocytaire face aux défis de la vie ».
Baptisée « Dréparole« , cette conférence est une tribune qui va permettre aux femmes drépanocytaires non seulement de s’exprimer, mais également de partager leurs expériences quotidiennes, ceci dans le but de briser le silence face aux inégalités associées à cette maladie génétique dont elles sont victimes.
« Nous allons lancer une action au nom de Dréparole qui signifie Drépanocytaire face à la parole. C’est une occasion de donner la parole aux drépanocytaires afin de briser la stigmatisation. Et comme c’est le mois dédié aux droits des femmes, nous avons focalisé cette activité sur la femme drépanocytaire. Voilà pourquoi nous avons choisi le thème : » Femme drépanocytaire face aux défis de la vie », a expliqué la présidente de la Fondation cœur de compassion, Déborah Kalaki.
Cette journée, a-t-elle poursuivi, « est conçue pour sensibiliser le public à la drépanocytose. Nous avons beaucoup plus ciblé les femmes et les jeunes filles drépanocytaires. Ces dernières sont les plus exposées et subissent des frustrations et de la dépression en raison de la douleur et de l’incertitude liée à leur problème de santé« .
Soutenue par une autre femme, la Député Nationale, Christelle Vuanga qui a proposé à l’Assemblée Nationale un texte de loi portant prévention et protection des personnes drépanocytaires, ladite conférence sera marquée par trois temps forts : la présentation du projet Dréparole par Mme Déborah Kalaki ; les interventions du Dr Crispin Placide Manzombi sur la drépanocytose et deux femmes drépanocytaires qui parleront de leur quotidien face à cette maladie. Il y aura également un moment d’échange et de partage entre les femmes drépanocytaires et la députée nationale, Christelle Vuanga.
La drépanocytose en RDC
La drépanocytose est une des maladies héréditaires récessives les plus répandues à travers le monde et en particulier en Afrique sub-saharienne. Elle affecte plus de 6 millions de nouveau-nés par an qui ont des traits drépanocytaires.
En RDC, les données épidémiologiques récentes ont montré que 2% des nouveau-nés sont homozygotes pour l’hémoglobine S et environ 40.000 naissances d’enfants drépanocytaires sont pondérées chaque année, tandis que dans la population adulte le portage du trait s’élève à environ 25%. Si ce chiffre est significatif au point de vue épidémiologique, la maladie reste peu connue avec comme conséquence une forte mortalité dans un pays aux ressources limitées. Didier KEBONGO