INRB : 31 acteurs de santé formés dans la lutte contre les maladies émergentes et réémergentes en Afrique

Trente-et-un acteurs de santé viennent de participer à une formation régionale sur le renforcement des capacités diagnostiques des maladies émergentes et réémergentes en Afrique. Démarrée le 6 février dernier à Kinshasa, cette session de formation a réuni, un mois durant, des représentants de huit pays africains. La cérémonie de clôture s’est déroulée le samedi dernier à l’auditorium de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), en présence du Secrétaire général à la Santé publique, Hygiène et Prévention.

Au nom de Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum, le Directeur général de l’INRB, Dr Steve Auka a tenu, de prime abord, à circonscrire le contexte de cet atelier régional. D’après lui, cette session a été l’occasion propice pour permettre aux participants de mettre à jour leur manière de détecter des maladies émergentes et réémergentes en Afrique. Occasion également d’apprendre comment réagir efficacement face à ces pathologies bien courantes sur le continent, afin de leur permettre de ‘‘travailler en synergie pour le développement de nos populations’’.

Au terme de cet atelier régional, Dr Stève Auka s’est réjoui de l’engagement des pays qui ont accepté d’envoyer les 31 participants à cette formation régionale. Sélectionnés au terme d’un concours, ces acteurs de santé, dont un bon nombre de techniciens de laboratoire, sont venus du Congo Brazzaville, de la République centrafricaine, du Gabon, du Cameroun, du Tchad, du Burundi, de la Guinée Conackry et, bien entendu, de la République démocratique du Congo.  

Des ambassadeurs de l’INRB en Afrique

Fier de l’assiduité et de la discipline dont les apprenants ont fait montre au cours de la session, Dr Stève Auka a émis le vœu de les voir plus actifs et efficaces, une fois de retour dans les laboratoires de leurs pays respectifs. Pour ce proche collaborateur de Dr Muyembe Tamfum, les participants formés sont désormais appelés à remplir leur mission d’ambassadeurs de l’INRB, ce centre d’excellence régional où ils ont consolidé leurs connaissances.

 Dr Stève Auka en a profité pour remercier tous les partenaires qui se sont mobilisés pour assurer la réussite de cette session de formation. Il a particulièrement fait référence à la JICA (Coopération internationale japonaise) qui, depuis 2020, s’est investie dans la rénovation des bâtiments et la modernisation des équipements de l’INRB. Il a également salué l’appui important de la Coopération japonaise en termes des capacités techniques.

Ce cadre de l’INRB a remercié également l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour son accompagnement perpétuel dans la formation et en appui sanitaire. Il a, en outre, saisi l’occasion pour témoigner sa reconnaissance à l’égard de l’équipe de CDC Africa et de la Banque mondiale qui ont permis la concrétisation de cet ambitieux projet africain.

Le réseautage, un acquis à consolider

Le représentant pays de la JICA s’est, lui, réjoui du bon déroulement de cette formation régionale organisée par l’INRB, sous la coordination de Dr Jean-Jacques Muyembe. Il a particulièrement loué l’esprit d’équipe, de cohésion, de collaboration qui a caractérisé les participants, un mois durant. Il a, dès lors, émis le vœu de voir émergé et consolidé ce réseau des professionnels de santé africains, créé lors de cet atelier. 

Le représentant pays de la JICA a profité de l’occasion pour féliciter Dr Jean-Jacques Muyembe pour son hospitalité et pour avoir veillé à la qualité de la formation. Aussi et surtout pour le rayonnement régional du centre d’excellence qu’il pilote au sein de l’INRB.

Abondant dans le même sens, le représentant de l’OMS a félicité les facilitateurs et les participants pour l’abnégation dont ils ont fait preuve durant la session. Il a encouragé Dr Muyembe ‘‘pour avoir démontré que le renforcement des capacités est un défi majeur’’. Et ‘‘pour avoir démontré qu’il faut faire faire confiance à l’INRB comme centre d’excellence’’.

Fructifier les compétences acquises

Pour sa part, le délégué des participants a témoigné sa reconnaissance à l’égard des responsables de l’INRB et des partenaires (OMS, JICA, Banque mondiale, Union africaine, CDC Africa…) qui ont permis la mise en œuvre de cet atelier. Eric Kezakarayagwa, délégué du Burundi, a apprécié l’engagement des facilitateurs qui ont fait montre de beaucoup de rigueur lors de la formation. «Ils nous ont, dit-il, transmis des connaissances scientifiques sur la prise en charge des maladies émergentes. Mais également, ils nous ont assuré un encadrement social».

«Chers collègues participants, votre sagesse, votre intelligence, votre assiduité, votre endurance… ont témoigné que vous êtes des hommes et des femmes qui connaissent la raison d’être de cette formation. Nous sommes désormais formés aux diverses techniques de diagnostics des maladies émergentes et réémergentes en Afrique…», a tenu à rappeler Eric Kezakarayagwa.

«Nous devrons donc, insiste-t-il, vivement mettre en pratique ces connaissances, cultiver le partage de l’information et de l’intégrité, afin d’atteindre notre objectif commun qui est l’amélioration de la santé de nos peuples… Nous sommes également convaincus que les partenaires au développement qui ont soutenu cette formation ne ménageront aucun effort pour accompagner nos pays afin que les compétences acquises soient utiles».

Edifié par la teneur des adresses de différents participants, le Secrétaire général à la Santé publique, Hygiène et Prévention a invité les 31 participants à tirer profit de cette formation et à constituer un réseau régional fort qui leur permettra d’optimiser les connaissances acquises.    Yves KALIKAT

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