Entreprises minières : des cadres congolais à l’école du Baromètre national de la responsabilité sociétale

Depuis plusieurs années, le Bureau d’études scientifiques et techniques (Best) et African Resources Watch (Afrewatch) travaillent sur la responsabilité sociétale des entreprises minières en République démocratique du Congo. C’est dans cette optique que ces deux organisations ont mis au point un baromètre national de la responsabilité sociétale de ces entreprises pour évaluer leur niveau d’engagement face à leurs obligations à l’égard des communautés locales. C’est dans ce cadre que s’est tenue hier une session de vulgarisation de ce baromètre.

Lors de cette rencontre organisée hier jeudi 30 mars à Kinshasa, une vingtaine de cadres congolais opérant dans le secteur minier se sont imprégnés des propriétés de ce baromètre national, censé évaluer les entreprises minières qui tentent de se conformer à leurs obligations face aux communautés locales.   

Quatre motivations

Directeur du Bureau d’études scientifiques et techniques, basé à Bukavu, Philippe Ruvunangiza Birindwa a expliqué à l’assistance les circonstances qui ont conduit Afrewatch et Best à mettre au point le baromètre national de responsabilité sociétale des entreprises (RSC).

Parmi les quatre motivations évoquées, Philippe Ruvunangiza a évoqué la contribution des entreprises minières au développement local, la gestion de l’environnement, la protection des droits humains et la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance.

Selon Richard Ilunga Mukena, le Directeur du Programmes des droits humains d’Afrewatch, de grands travaux d’inventaire amorcés au préalable ont démontré la persistance des problèmes socio-environnementaux causés par l’exploitation des ressources minières. Ce, au détriment des communautés locales et de l’environnement. Les études ont également relevé l’absence d’informations crédibles sur la contribution de ces entreprises au développement local.

« Dans la plupart des cas, il n’a pas été facile d’accéder à ce type d’informations dont le public a plus besoin pour comprendre de quelle manière les entreprises s’organisent pour respecter leurs obligations sociétales et en assurer le suivi« , a indiqué Richard Ilunga.

Améliorer la gouvernance

Tout au long de la session, Philippe Ruvunangiza a éclairé la lanterne de l’assistance sur les objectifs du baromètre national de responsabilité sociétale des entreprises et sur son cheminement. Il a été complété par le professeur Kaniki de l’Université de Lubumbashi qui a conçu la méthodologie et les outils de ce baromètre national. Avec, bien entendu, le concours du professeur Kennedy Bindu de Goma.

Au terme de la journée, les participants se sont imprégnés du chronogramme des prochaines étapes qui permettront d’améliorer la gouvernance au profit du pays et de la population affectée.         Yves KALIKAT

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