Ensemble pour la République exhorte les Congolais à refuser un délai supplémentaire à Fatshi

Le Comité directeur d’Ensemble pour la République, formation politique chère à Moïse Katumbi s’est réuni, le dimanche 04 mars courant, dans la capitale congolaise, pour évaluer la situation politique, sécuritaire, socio-économique et diplomatique du pays, sous la conduite de Moïse Katumbi. La conclusion est que cette situation à charge du régime actuel est loin d’être reluisante. Dans un communiqué de presse rendu public le lundi 06 mars courant, Ensemble pour la République relève qu' »un accord politique a été conclu » entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila avant la publication des résultats des élections de la présidentielle de 2018, portant Félix Tshisekedi à la magistrature suprême et consacrant la fin de l’ère Kabila, selon les propos de l’ancien président de la Ceni, Corneille Nangaa. Face à ce tableau très sombre dont le bout du tunnel est incertain, le parti cher à l’ancien gouverneur de l’ex- Katanga  » exhorte le peuple congolais à ne pas accorder un délai supplémentaire à ce régime illégitime au-delà du mois de décembre 2023 « .

Ensemble pour la République de Moise Katumbi estime que les propos tenus par l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sur le fameux accord politique signé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila avant la publication des résultats des élections de la présidentielle de 2018 confirment l’illégitimité du pouvoir actuel.

      » Les déclarations de l’ancien président de la Ceni, Monsieur Corneille Nangaa, attestées par le Président Emmanuel Macron selon le concept du compromis à l’africaine, confirment d’une manière irréfragable l’illégitimité du pouvoir du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi en ce qu’il est issu non de la volonté du Peuple souverain mais d’un arrangement politique occulte ayant travesti la vérité des urnes « , rapporte le communiqué d’Ensemble pour la République rendu public le 06 mars et dont Forum des As a obtenu copie.

Par conséquent, le parti de Moïse Katumbi «  dénonce la planification de la fraude à grande échelle dans le processus électorale en cours « , concluant  » que la fraude corrompt tout « .

 » TIRER TOUTES LES CONSEQUENCES « 

     D’où l’appel d’Ensemble pour la République au peuple congolais, aux institutions de la République ainsi qu’à la Communauté internationale à « en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt suprême de la République en vue de la promotion d’une véritable démocratie et de l’Etat de droit ».

     Pour espérer avoir des élections crédibles en 2023, le parti cher à l’ancien gouverneur du Katanga  » exige la mise en place d’une Centrale électorale (Ceni) réellement indépendante à même d’organiser des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles. Il en est de même de la Cour constitutionnelle qui doit être impartiale et non inféodée au régime illégitime en place « .

     Ensemble pour la République redoute la non-organisation des élections dans les délais constitutionnels. Pour preuve, « des accusations publiques graves du président de la Ceni « , Denis Kadima Kazadi  » contre le Gouvernement qui refuse de doter cette institution ni des frais de fonctionnement ni des frais des opérations électorales depuis plus de six mois « .

APPEL A LA MOBILISATION GENERALE

     En conclusion, le parti de Moïse Katumbi appelle à la mobilisation générale des forces vives du pays. «  Ensemble pour la République invite toutes les forces vives de la Nation (partis politiques, confessions religieuses, syndicats, associations culturelles et sportives et autres) attachées aux valeurs républicaines et démocratiques à exiger un processus électoral transparent, inclusif et crédible ainsi que l’organisation d’élections dans les délais constitutionnels « 

     On rappelle que dans sa dernière sortie médiatique, l’ancien président de la Ceni, Corneille Nangaa a déclaré qu’avant la publication des résultats des élections de la présidentielle de 2018, portant Félix Tshisekedi à la magistrature suprême et consacrant la fin de l’ère Kabila, « un accord politique a été conclu. »

     Quant à la situation sécuritaire, elle est loin d’être encourageante. Aussi Ensemble pour la République prend le peuple congolais à témoin du fait que l’insécurité dans la partie orientale a toujours été préoccupante en dépit de la promesse du président Félix Tshisekedi d’y établir son état-major en vue d’éradiquer les groupes armés étrangers et locaux qui y sévissent ainsi que malgré l’instauration de l’état de siège dans ces provinces depuis mai 2021. Une situation devenue très préoccupante avec la résurgence du M23 soutenu par le régime de Kigali sur fond d’une guerre d’agression qui ne dit pas son nom.

DES AGENTS ET FOCTIONNAIRES AVEC DES SALAIRES DE MISERE

     La source souligne également que la situation socio-économique du pays est très difficile,  » malgré une embellie financière tant vantée  » par le Gouvernement. Et aujourd’hui, relève le communiqué,  » plus de 60% des jeunes Congolais sont condamnés dans le chômage des masses. Des agents et fonctionnaires de l’Etat croupissent avec des salaires de misère. Des policiers, des militaires, enseignants, professeurs d’université, médecins, infirmiers sont condamnés  » à un travail et à des conditions de vie exécrables.

     Sur le plan diplomatique, pour Ensemble pour la République, la visite du président français, Emmanuel Macron, à Kinshasa, a permis de mettre à nu des défaillances diplomatiques et protocolaires déshonorantes pour l’institution suprême du pays qu’est le Président de la République. Il s’agit de l’activisme, la polémique, la malveillance et le manque de courtoisie diplomatique.

     Face à ce tableau très sombre à l’actif du régime au pouvoir,  » Ensemble pour la République exhorte le peuple congolais à ne pas accorder un délai supplémentaire à ce régime illégitime au-delà du mois de décembre 2023 « .      Kléber KUNGU

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