Visiblement, tous les coups permis en politique se donnent en ce moment où le processus électoral fait son bonhomme de chemin. A Kinshasa et un peu partout dans le pays, les négationnistes, mieux ceux qui travaillent pour le plan du chaos en refusant d’aller aux élections prévues en décembre 2023 ont utilisé tous les moyens en leur possession pour discréditer ce processus notamment dans les opérations d’enrôlement des électeurs.
On a même vu certains youtubeurs au service des politiciens se vanter d’avoir été enregistrés deux fois. Des experts et enquêteurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont tout fait pour apaiser les esprits face à ces supposés cas de fraudes. Il y a même eu des sanctions contre certains agents de la Commission qui, après investigations, se sont rendus coupables de faits infractionnels en posant des actes contraires aux prescrits de la loi. Ils ont juste servi ou prêté les flancs aux « diables ». Le mal a souvent la peau dure, dit-on.
C’est au Canada, à Ottawa plus précisément, où il opère désormais et où la CENI a lancé fin février les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs. À Ottawa, tout a été expliqué aux Congolais de la diaspora. Paul Muhindo, le rapporteur adjoint y a conduit la délégation de la CENI et tenu des séances d’information pour permettre à la diaspora de bien comprendre les enjeux. Il avait avisé que l’organisation a mis en place un mécanisme fiable pour réduire, sinon mettre en mal toute tentative de fraude. Mais dans ce pays vaste comme un continent, l’enregistrement des électeurs ne se fait qu’à Ottawa au siège de l’ambassade. Le Congo ne disposant pas de consulats faute de moyens.
Pour donner la chance aux Congolais d’accomplir leur devoir civique, la CENI a listé les documents à présenter par les Congolais ayant gardé leur citoyenneté parmi lesquels une carte de résidence, délivrée par le pays d’accueil, accompagnée d’un passeport en cours de validité et ou une carte consulaire délivrée par l’ambassade lorsque le passeport n’est pas valide. Et pour marquer la transparence, le bureau d’enregistrement affiche quotidiennement la liste de tous les enregistrés pour permettre d’identifier d’éventuels fraudeurs. Les opérations se déroulaient bien à l’ambassade jusqu’à ce qu’on apprenne des cas de fraudes. Et le mal a pris le raccourci en pointant du doigt, sans raison, l’ambassade accusée injustement d’avoir vendu des cartes consulaires à des Congolais ayant déjà perdu leur citoyenneté au profit du candidat du pouvoir connu, Félix-Antoine Président.
Rien de tel n’est fondé car l’ambassade délivre toujours, moyennant paiement, des documents dont la carte consulaire. Et l’équipe de la CENI qui travaille en toute indépendance ne reçoit aucune injonction de l’ambassade. Ce que beaucoup ignorent est que la carte consulaire n’est pas seulement délivrée au Canada. C’est un document du pays mis à la disposition des Congolais vivant à l’étranger. Et la CENI l’exige lorsqu’un requérant se présente avec sa carte de résidence mais avec un passeport expiré. « Les documents délivrés par l’ambassade sont essentiels mais ne donnent pas automatiquement droit à un requérant d’être identifié et enrôlé. Il revient à la CENI d’apprécier si le requérant remplit les conditions y afférentes« , précise une mise au point de l’ambassade publiée le 8 mars une semaine après le lancement de l’enrôlement.
Autre disposition qui rassure sur la crédibilité du processus c’est la possibilité offerte à tout Congolais de dénoncer tout cas suspect. La découverte des cas supposés de fraude ne devrait pas pousser plus loin les imaginations de saboteurs dont le seul souci est de ternir l’image des institutions.
Mais au niveau de la Centrale électorale, on rapporte que la machine fonctionne bien et que toutes les allégations sont vérifiées et trouvent des solutions si elles sont fondées. Donc pas de feu au lac. GT/CP