*Par ailleurs, l’ancien président de la Ceni dénonce la violation de sa résidence hier par des policiers lourdement armés.
C’est à travers son cabinet que Corneille Nangaa a dénoncé ce qu’il a vécu, hier jeudi 23 mars, dans sa résidence de Kinshasa située sur l’avenue Colonel Tshatshi non loin du Palais de la Nation, à Gombe.
Dans ce communiqué aux allures d’une mise au point, l’ancien président de la Centrale électorale tord le cou aux affirmations propagées par une certaine presse à propos des gardes du corps dont il bénéficie depuis son départ de la Ceni.
«Cette sécurité ne procède nullement d’une quelconque faveur relevant du bon vouloir de l’actuel Président de la Ceni, comme Denis Kadima le prétend», explique le cabinet Nangaa. Bien au contraire, dans le camp du parti «Action pour la dignité du Congo et de son peuple», le nouveau mouvement politique créé par Corneille Nangaa, on explique plutôt que ces avantages procèdent de la loi et non d’un fait de Prince.
En effet, peut-on lire dans ledit communiqué signé par le conseiller juridique de Corneille Nangaa, «en tant que Président honoraire de la Ceni, Monsieur Corneille Nangaa a droit de bénéficier d’une garde commise à sa sécurité». Ceci, «conformément à la Loi n°18-021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués».
Ainsi, l’équipe Nangaa trouve inadmissible que ce dernier soit dépouillé de ses gardes du corps comme ce fut le cas hier. Pas seulement. Le cabinet de l’ancien président de la Ceni dénonce également les faits que sa résidence soit violée par des policiers «sans mandat de perquisition».
Désormais à la tête d’un parti politique, Corneille Nangaa s’est illustré, il y a quelques jours, par des sorties médiatiques qui ont énervé certains caciques du régime Tshisekedi. Il a reconnu qu’il y avait un deal politique avant la publication du résultat de la Présidentielle de décembre 2018. «Il a fallu éviter un bain de sang», a déclaré Corneille Nangaa.
Dans ses nombreuses interventions dans les médias, Corneille Nangaa s’est aussi montré très critique vis-à-vis de l’actuel bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il a remis en doute la crédibilité des élections générales que prépare l’équipe Kadima. Ce qui, d’ailleurs, lui a valu une cinglante réplique du 2è vice-président de la Ceni, Didi Manara. Rachidi MABANDU