Au cours de la réunion de la Troïka politique, la Banque centrale du Congo (BCC) affirme que son institution se tient toujours prête pour utiliser les instruments à sa disposition du point de vue de la gestion de la liquidité dans le système, mais aussi du point de vue de la disponibilité des devises sur le marché de change et voir comment utiliser l’un ou l’autre ou la combinaison de deux, de manière à ce qu’il n’y ait pas trop de fluctuations sur le marché de change et que ces fluctuations n’arrivent pas au niveau où elles affectent le prix.
A la Banque centrale du Congo (BCC), il s’est tenu, le jeudi 16 mars 2023, la réunion de la Troïka politique, un cadre de concertation et de consultation qui réunit les ministères du Budget, des Finances et la BCC autour des hauts responsables de ces organes et leurs techniciens. C’est-à-dire qu’au cours de ces réunions, il y a la participation du ministre d’Etat, ministre du Budget, le ministre des Finances et Mme le Gouverneur de la BCC. «C’est un cadre de concertation très important, parce qu’il nous permet de faire le tour d’horizon de la situation économique du pays, de faire le suivi des engagements que notre pays a pris avec les partenaires extérieurs, notamment le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme que nous avons et qui soutient le programme économique du Gouvernement», a expliqué Mme le Gouverneur de la BCC, Malangu Kabedi Mbuyi, dans une interview accordée à la presse à l’issue de cette réunion.
Elle a aussi souligné que la Troïka politique est un cadre qui permet aussi de voir comment nous devons faire dans la mise en œuvre des politiques qui sont gérées par la BCC, dans la mise en œuvre et l’exécution du budget de l’Etat et des mesures prises pour la gestion des dépenses et le recouvrement des recettes. Elle permet aux participants de savoir comment ils peuvent coordonner les politiques.
Pour Mme le Gouverneur de la Banque centrale, cette coordination est un élément très important pour la stabilité du cadre macroéconomique dans notre pays. C’est en fait cette bonne coordination qui nous a aidés et qui nous aide jusqu’à l’instant pour la stabilité générale que nous avons au niveau du cadre macroéconomique de notre pays. «Nous nous rencontrons régulièrement. Tantôt les réunions se déroulent aux ministères du Budget, des Finances, tantôt à la BCC. Et aujourd’hui, c’était à la Banque centrale d’accueillir cette rencontre», a-t-elle précisé.
Pour la stabilité du cadre macroéconomique, il y a un indicateur principal, le taux de change. Est-ce cette problématique a été abordée ? Mme le Gouverneur de la BCC répond par l’affirmative, avant d’ajouter que c’est un élément qui a été abordé. C’est un indicateur très important qui montre non seulement comment se comporte le taux de change par rapport aux éléments qu’il influence, mais aussi qui nous permet de nous assurer qu’il n’y a pas de variations très fortes qui peuvent influer l’inflation.
A l’en croire, la question a été discutée et la Banque centrale a informé la Troïka que nous continuons à avoir un bon développement sur le taux de change. A la date d’aujourd’hui, explique-t-elle, sur le marché parallèle, le taux vendeur est à 2306,8. «Rappelez-vous qu’il y a quelques jours, il était à 2350 Fc/le dollar. Nous remarquons qu’aussi bien le 14, le 15 et le 16 mars, il y a eu un certain répit au niveau du taux de change et cela a été observé non seulement au niveau du marché parallèle, mais aussi de celui du marché interbancaire, où on constate qu’à la date d’aujourd’hui, le taux de change est à 2077, 8 FC et ça consacre aussi une légère appréciation par rapport au taux observé hier», a-telle dit.
La Banque centrale a aussi informé la Troïka qu’elle continue de suivre de près le développement au niveau du marché parallèle, mais aussi au niveau du marché interbancaire. Et elle se tient toujours prête pour utiliser les instruments à sa disposition du point de vue de la gestion de la liquidité dans le système, mais aussi du point de vue de la disponibilité des devises sur le marché des changes et voir comment utiliser l’un ou l’autre ou la combinaison de deux, de manière à ce qu’il n’y ait pas trop de fluctuations sur le marché des changes et que ces fluctuations n’arrivent pas au niveau où elles affectent le prix.
«Nous avons aussi informé la Troïka qu’au niveau de l’inflation, en utilisant les données fournies par l’Institut national de la statistique (INS), nous constatons qu’il y a un ralentissement. C’est-à-dire que lorsque nous regardons le ralentissement de l’inflation, nous voyons que les taux d’augmentation sont plus faibles. C’est ce qu’on appelle une décélération dans la formation des prix, qui sont tous les éléments qui nous poussent à conclure que sur base des indicateurs que la BCC utilise, le cadre macroéconomique est globalement stable», a affirmé Mme Malangu Kabedi Mbuyi.
Soulignons que cette réunion de la Troïka politique présidée par le ministre des Finances, en présence du vice-ministre du Budget, de Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, avait 8 points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de la situation du marché de change et de celui des biens et services, l’évolution de la masse salariale (2022-2023) en lien avec le cadrage FMI, la situation des dépenses en urgence et régularisation, examen du PTR du secteur public, le statut des repères structurels de la 4ème et 5ème revue du programme, les mesures RDT, le questionnaire du FMI et les divers. Lequotidienrdc