Les acteurs impliqués dans le secteur de l’allaitement maternel ont été appelés à la réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel (SLM). C’était lors d’un atelier d’élaboration de la proposition de loi sur la commercialisation des SLM, organisé le mardi 14 mars à Kinshasa.
Cette formation a été consacrée à l’élaboration de la proposition de loi portant réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments et ustensiles d’alimentation destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants en RDC.
Ayant pris part à ces assises, le directeur de la Direction d’études et planification du ministère de la Santé, Thomas Katana Ndireyata, a, au nom du secrétaire général à la Santé salué les engagements des organisations internationales, notamment l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé et les autres qui ont milité pour la promotion de la nutrition à travers le code congolais de commercialisation des SLM.
Il a également apprécié la collaboration de toutes les parties prenantes. Pour lui, cela témoigne non seulement de l’importance de la question qui nous a réuni mais aussi de l’engagement du gouvernement dans la recherche de la solution pour mettre fin à la malnutrition à travers la mise en place des mesures qui vont réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel.
Reduire sensiblement la malnutrition en RDC
Par ailleurs, le directeur général du Programme national de nutrition (Pronanut), Bruno Bindamba, a révélé qu’il y a trois actions pouvant aider à réduire sensiblement la malnutrition en RDC. Il s’agit de la mise au sein du nouveau-né dans l’heure qui suit l’accouchement, de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois et de l’allaitement associé aux autres aliments jusqu’ à l’âge de 2 ans.
Bruno Bindamba, a, en outre, précisé que la malnutrition constitue un problème de santé publique en RDC car actuellement, la malnutrition chronique (retard de croissance) touche 9 millions d’enfants avec une prévalence autour de 42 %, tandis que la malnutrition aigüe sévère touche environ 6,5 millions d’enfants.
« Ainsi cet atelier sera une occasion de permettre la bonne marche vers une proposition de loi en RDC afin de collecter les contributions de toutes les parties prenantes intervenant dans le secteur sensible et spécifique de la nutrition« , dit-il.
De son côté, le chef de section nutrition/Unicef en RDC, Denis Garnier, a au nom des partenaires, affirmé que les pratiques inappropriées de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant notamment l’introduction précoce avant les six premiers mois des substituts du lait maternel et de l’eau sont à 40% depuis des décennies parmi les causes de la malnutrition chronique.
Cet événement, a-t-il ajouté, vient à point nommé et constitue une opportunité pour permettre au gouvernement de la RDC et ses partenaires de réfléchir ensemble en vue d’adopter une proposition de loi qui, vise entre autres à restreindre la commercialisation agressive des produits (substitut du lait maternel) nuisant à l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et à renforcer les sanctions à l’encontre des contrevenants. Tricya MUSANSI