» Contribuer au renforcement de l’Etat de droit en RDC mais aussi à la transparence, à la redevabilité et à l’intégrité dans la gestion des affaires publiques à travers une réduction sensible et durable des actes de corruption », tel est l’objectif du programme conjoint des Nations Unies d’appui à la réforme de la justice et du projet d’appui à la lutte contre la corruption en RDC.
Ces questions étaient au centre d’une évaluation, au cours de la cérémonie co-présidée par la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese et le délégué de la Représentante de la Monusco, pour la clôture de la troisième réunion du Comité de pilotage.
Dans son mot, Rose Mutombo a expliqué que chaque année, les experts de différentes institutions travaillent d’arrache pieds sur l’élaboration du plan du travail annuel qui constitue la boussole permettant d’atteindre les objectifs que ces institutions se sont assignés. « Ceci montre à suffisance notre détermination à matérialiser la vision de Son Excellence le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de faire de la RDC un Etat de droit, un pays débarrassé de toutes les antivaleurs et résolument engagé sur la voie de son développement « , a soutenu la Garde des Sceaux.
Pour l’année 2023, le plan de travail annuel validé par les experts vont certainement amener la RDC à relever plusieurs défis liés à la réforme de la justice et à la lutte contre la corruption, a indiqué la ministre d’Etat. Pour y parvenir, » je me fais le devoir de rappeler ici à l’attention de tous que ces plans de travail annuels sont élaborés pour être mis en œuvre. C’est alors que nous allons répondre véritablement aux attentes des bénéficiaires directs et indirects de notre action « .
Rose Mutombo Kiese les a félicités également pour le livrable, fruit d’un travail acharné. A tous les partenaires de la RDC, elle a adressé ses remerciements pour leurs accompagnements financiers appréciables.
Pour sa part, le délégué de la Représentante de la Monusco, Bruno Lemarquis, a fait savoir que » Le but de ce programme conjoint est d’accompagner les progrès réalisés dans le renforcement de l’Etat de droit, les réformes en matière de gouvernance, de lutte contre l’impunité et ce dans une perspective de stabilisation et de développement du pays « . Puis, il a poursuivi que ce programme prend ses racines dans la politique nationale de réforme pour la période 2017-2026.
A en croire Bruno Lemarquis, » cette réunion nous offre l’occasion d’évaluer les résultats atteints par le programme en 2022 en ce qui concerne le processus des réformes législatives, l’amélioration de la gestion des prisons, les conditions de travail et les capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la chaîne pénale, la lutte contre les détentions préventives prolongées. Il a estimé que c’était l’occasion de tirer les leçons et d’analyser et d’adopter le plan de travail pour 2023.
» Bien que les résultats soient encourageants, d’autres activités n’ont pas pu être réalisées pour diverses raisons dont la situation d’insécurité dans certaines zones et le sentiment anti-Monusco qui ont ralenti certaines activités. C’est pour cette raison qu’il ia nvité les uns et les autres à redoubler des efforts et à réfléchir sur les mesures appropriées pour ne pas perdre le temps, rattraper le retard en tenant compte du contexte actuel.
Enfin, il a indiqué que le programme conjoint revêt une importance capitale dans le processus de transition qui est maintenant accéléré de la Monusco. Ce programme conjoint constitue un mécanisme par lequel les activités d’appui à la justice conduite par la Monusco devront graduellement transitionner de manière adéquate vers le gouvernement avec l’accompagnement et l’appui des agences des Nations Unies, a-t-il conclu. Mathy Musau