RDC : le FIDA finance un nouveau projet pour assurer la souveraineté alimentaire dans les zones rurales

Le Fonds International de Développement Agricole (Fida) vient de financer un projet d’un montant de 45,2 millions d’Usd visant à réduire la pauvreté et à assurer la souveraineté alimentaire dans les zones rurales  de la République démocratique du Congo. Intitulé «Autonomisation par la valorisation de l’entrepreneuriat agricole et rural, sensible à la nutrition, inclusif et résilient» (AVENIR), ce nouveau programme est cofinancé par la RDC et l’Agence Française de Développement (AFD), rapporte un communiqué du Fida.

La signature de l’accord est intervenue hier jeudi 16 février à Rome, en Italie, entre le Fida, représenté par son Président, Alvaro Lario et le Gouvernement de la RDC, avec l’Ambassadeur et Représentant permanent de la RDC auprès du Fida, Paul Emile Tshinga Ahuka.

Le document précise que ce nouveau projet a été conçu pour soutenir la transformation durable de l’agriculture familiale avec trois objectifs principaux. Le premier est d’avoir une meilleure gestion des ressources naturelles qui contribuera à l’atténuation des changements climatiques.

Il est aussi question de l’amélioration des revenus des ménages ruraux des provinces entourant Kinshasa et de l’introduction d’une plus grande variété dans leur alimentation. Il sera mis en exécution de juillet 2023 à juin 2030 dans les quatre provinces : le Kongo Central, le Kwango, le Kwilu, le Mai-Ndombe et  dans la périphérie de Kinshasa.

Le projet sera placé sous la tutelle administrative du ministère de l’Agriculture. Il vise à atteindre 2 millions de personnes dans les sept prochaines années, soit 450.000 ménages ruraux, dont au moins 50% de femmes, 50% de jeunes.

Le Projet AVENIR permettra de répondre à la forte demande en produits agricoles qui existe sur les grands marchés urbains, comme  Kinshasa. Ce qui, par ricochet, va diminuer les importations.

Le nouveau programme s’inscrit pleinement dans la politique nationale de sécurité alimentaire et de nutrition de la RDC, en accord avec les objectifs stratégiques du FIDA, notamment en matière de nutrition.

Avec 80% des terres arables, dont seulement 1% de ces terres est exploité, en raison notamment d’un sous-investissement dans le secteur agricole et dans les infrastructures de base, dont les routes pour faciliter l’accès aux zones de production et aux marchés.

A cela  s’ajoute de fortes importations de denrées alimentaires dont les céréales, le sucre, les fruits et légumes, et le poisson. D’après les statistiques, en 2019, la facture des importations s’élevait à plus de 2,5 milliards d’USD.

Depuis 1980, révèle, le communiqué, le FIDA a financé dix opérations en RDC. L’ensemble représente un montant total de 617 millions d’Usd dont 259 millions d’USD sous forme d’investissements directs.                Dina BUHAKE

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