L’état des lieux de la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda pour le retour de la paix en RDC a fait l’objet du briefing presse animé conjointement, hier lundi 13 février, par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
«Pour la RDC, la seule voie de sortie de la crise demeure la mise en œuvre rigoureuse de la feuille de route de Luanda acceptée par tous les chefs d’Etat de la région», a insisté le patron de la diplomatie congolaise, précisant que «tout ce qui n’est pas dans la logique de la cessation des hostilités, par le M23 et le Rwanda, le retrait des zones occupées, et tout ce qui ne permettra pas à la RDC de sauvegarder sa souveraineté et son indépendance, nous n’accepterons pas ».
Christophe Lutundula a passé en revue le processus de Luanda, depuis la signature du communiqué conjoint du 23 novembre 2022 qui a «permis aux processus de Luanda et de Nairobi de se rencontrer en vue de déterminer un chronogramme clair de mise en œuvre», et plus récemment le Sommet de Bujumbura du 04 février dernier, une occasion d’en évaluer la mise en application.
Le patron de la diplomatie Rd congolaise explique que «Le vrai problème est la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda soutenue par les pays de la région et la Communauté internationale qui recommande la cessation des hostilités, le retrait par le M23 et le Rwanda des zones occupées et le retour des populations déplacées dans leur milieu d’origine », s’est exprimé le Vice-Premier ministre Lutundula, soulignant que «comme dans ses habitudes le Rwanda et le M23 qui ne respectent pas ce processus, estiment qu’ils n’ont rien à avoir avec ces accords. D’où le blocage dans sa mise en œuvre».
Des évidences
«Au Gouvernement, nous considérons que la question de la responsabilité ne se discute plus parce qu’il y a eu différents rapports notamment des experts des Nations Unies qui reprennent les mêmes preuves accablantes des exactions mettant en cause le Rwanda et le M23 telles que détaillées dans le Livre blanc du gouvernement congolais», a fait savoir le VPM Lutundula.
Le VPM Lutundula a confié qu’il a adressé une correspondance au Conseil de sécurité d’examiner le récent rapport sur les faits criminels du Rwanda et du M23 et appelé la Communauté internationale à appliquer les sanctions individuelles à l’Etat rwandais.
Mandat offensif
Répondant à une question relative à la mission de la force régionale de la communauté des Etats de l’Est (EAC), Il a rappelé que celle-ci est clairement définie dans la feuille de route de Luanda : un mandat offensif pour éradiquer le M23 et tous les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
A en croire Lutundula, «Le gouvernement observe encore cette force car la RDC n’envisage pas la perspective d’une rupture avec la Force de l’EAC».
Le Vice-Premier ministre des Affaires étrangères a appelé la jeunesse congolaise à faire très attention à la manipulation et à l’intoxication que font circuler le Rwanda et le M23 visant à rompre la cohésion nationale.
Le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a dénoncé une fois de plus, les manœuvres fallacieuses du Rwanda et du M23, un génocide se préparerait contre des communautés dans l’Est de la RDC et faire endosser ce crime aux forces de défense du pays. Didier KEBONGO