Créé le 17 février 1863, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a commémoré le17 février 2023, son 160ème anniversaire: 160 ans au service de l’humanité. Même si le CICR note une amélioration des dégâts occasionnés par des conflits armés à l’endroit des civiles à travers le monde, l’Institution reconnait qu’il y a encore du chemin à parcourir pour panser les plaies, rapporte un communiqué de cette institution indépendante.
A l’occasion de la journée mémorable du 17 février 2023, Le CICR reprend les extraits du livre (Un souvenir de Solferino) publié par Henry Dunant, le cofondateur du CICR. Certains actes observés il ya 160 ans se pratiquent encore aujourd’hui. Le CICR fait observer que « les progrès technologiques ont radicalement modifié la physionomie de la guerre depuis 1863. Mais une chose reste hélas inchangée : le niveau de souffrance enduré par les civils touchés par un conflit « . Henry Dunant, a écrit ceci il y a 160 ans, après avoir été témoin des horreurs sur un champ de bataille: « les maisons sont trouées, lézardées, détériorées et leurs habitants qui ont passé près de vingt heures cachés et réfugiés dans leurs caves, sans lumière et sans vivres, commencent à en sortir. Leur air de stupeur témoigne du long effroi qu’ils ont éprouvé« .
Pour le CICR, « ce texte aurait pu être écrit aujourd’hui à propos des populations prises dans l’étau des conflits en Ukraine, ou au Yémen, ou en Syrie. Les civils en proie à la violence des combats qui font rage en Afghanistan ou en Somalie ces dernières années sont comme sidérés par la terreur semée par ces conflits ».
C’est ainsi que la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, a déploré les souffrances que les populations victimes des conflits continuent à endurer. « Après 160 ans de travail, le Comité international de la Croix-Rouge peut dire que le monde a fait de réels progrès pour réduire les dommages causés aux civils sur le champ de bataille. Pourtant, aujourd’hui encore, les conflits génèrent des souffrances massives, ce qui signifie qu’il reste beaucoup à faire pour réduire la douleur et le déchirement« . Pour la présidente, seul « le respect du droit international humanitaire a toujours été et continuera d’être le seul moyen de conserver un minimum d’humanité en période de conflit. Les lois de la guerre doivent être élevées au rang de priorité politique« .
Le CICR va pousuivre ses activités
Le CICR est résolument déterminé à continuer ses activités et faire respecter le droit international humanitaire. Dans les années à venir, aux côtés de ses partenaires au sein du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’institution entend poursuivre « son action visant à faire en sorte que la nature neutre, impartiale et indépendante de ses activités humanitaires soit comprise par tous, même si de nouvelles armes et technologies continuent de voir le jour », souligne le communiqué. Se plaçant toujours du côté de l’humanité, le CICR continuera également à plaider et à insister pour un plus grand respect du droit international humanitaire, qui interdit la violence dirigée contre les personnes qui ne prennent pas part à un conflit armé.
Quid du CICR ?
Dans son ouvrage « Un Souvenir de Solferino« , Henry Dunant suggérait d’établir des sociétés nationales de secours identifiées par un emblème commun et un traité international pour protéger les blessés sur le champ de bataille. Le 17 février 1863, cette vision est devenue une réalité avec la création par un groupe de citoyens de Genève du Comité international de secours aux blessés, qui est devenu par la suite le Comité international de la Croix-Rouge. Un peu plus d’un an plus tard, le 22 août 1864, douze États signaient un traité consacrant l’obligation d’épargner et de protéger les soldats blessés et le personnel employé à les secourir, donnant naissance aux Conventions de Genève.
Depuis sa création, le CICR a pour seul objectif d’assurer la protection des victimes de conflits armés et de situation de violence armée et leur porter assistance. Il encourage le développement du droit international humanitaire et incite les gouvernements et tous les porteurs d’armes à respecter cette branche du droit. Institution neutre et indépendante. Le CICR a un mandat qui découle essentiellement des Conventions de Genève de 1949. Aujourd’hui, il opère dans 100 pays, et emploie plus de 21.000 personnes.
Depuis 1960 le niveau de souffrance est le même.
Dina BUHAKE