Les négociations intergouvernementales sur la coopération au développement entre la République démocratique du Congo et la République fédérale d’Allemagne ont eu lieu à Kinshasa pendant deux jours, les 21 et 22 février 2023. Une délégation du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement conduite par le Dr. Simons Koppers, Directeur de la Division Afrique Centrale au sein de ce ministère, a séjourné à Kinshasa pour discuter avec le ministère congolais des Affaires étrangères, les ministères sectoriels et autres structures étatiques partenaires de la mise en œuvre des projets financés par l’Allemagne.
Les projets discutés durant les deux jours sont essentiellement alignés sur les priorités congolaises définies par les instruments nationaux de planification dont le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) et sont en harmonie avec la nouvelle stratégie du gouvernement allemand pour la coopération avec l’Afrique, qui contribue à rendre la politique du continent encore plus sociale, plus verte et plus féministe.
Pour l’Allemagne, la RDC est un partenaire avec beaucoup de potentiel. Ces négociations ont permis de cibler des actions qui permettront de se focaliser sur les défis afin de trouver des solutions pour créer un développement durable, inclusif et paisible.
En effet, la coopération se poursuivra donc dans les domaines de la paix et cohésion sociale, de la protection de la biodiversité, du développement économique durable et de l’énergie.
De cette manière, la RDC et l’Allemagne continueront de travailler pour la paix et la prospérité des Congolais, surtout pour les populations les plus vulnérables. Les projets qui ont bénéficié de cet engagement de 90 millions d’euros permettront aux deux pays de se focaliser conjointement sur les questions prioritaires. Il s’agit notamment de la lutte contre la violence sexuelle et pour l`égalité des genres ; le renforcement de la société civile et les communautés touchées par des déplacements, des conflits, la famine et les traumatismes dans l`Est du pays ; la protection du climat et de la biodiversité en tant que biens publics mondiaux à travers la protection des aires protégées et le respect des droits humains des populations locales ; la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur financier ; et la transparence et la bonne gestion dans le secteur minier ainsi que l’accès à l’électricité et à l’eau potable. Ces projets seront mis en œuvre par la GIZ, la KfW et le BGR.
Ensuite, ces négociations ont été aussi l’occasion pour Berlin de soutenir le souhait du peuple congolais, l’aboutissement du processus électoral en cours par des élections libres, pacifiques, inclusives et transparentes, dans les délais, aussi dans les provinces qui sont encore sous « état de siège« . Les efforts du gouvernement congolais dans ce sens ont été soulignés et encouragés.
Ainsi, l’Allemagne est convaincue que les grands défis mondiaux ne peuvent être maîtrisés qu’ensemble, dans un respect mutuel réciproque. C’est pourquoi, il convient d’unir les efforts pour un partenariat afro-européen, préalable pour « forger ensemble l’avenir« .
A l’ouverture de ces travaux, le secrétaire général au Plan a indiqué que ces assises vont permettre de mettre sur pied un comité de pilotage chargé du suivi de tous les projets exécutés par la partie allemande, afin de pérenniser les acquis de la coopération.
Pour sa part, le chargé d’Affaires intérimaire de la République fédérale d’Allemagne en RDC, Lars Leymann a fait savoir que « ces négociations se tiennent dans un contexte particulier caractérisé par des chocs exogènes auxquels font face le monde en général et la RDC en particulier, et qui mettent devant nous tous des défis nouveaux« .
Le représentant de la République fédérale d’Allemagne en RDC a mis l’accent sur les défis à relever tant au niveau sécuritaire que climatique. Il a évoqué les massacres dans l’Est de la RDC, les violations des droits de l’homme ainsi que l’exploitation minière artisanale, comme centre de gravité des menaces environnementales pour la paix.
« Face aux défis mondiaux et locaux qui préoccupent nos deux pays, l’Allemagne propose une nouvelle stratégie avec l’Afrique, en général, aussi avec la RDC en particulier, pour soutenir l’élan d’émergence en cours« , a-t-il fait remarquer. Mathy MUSAU