La Voix des sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) « exige la libération immédiate et sans condition de Jean-Bosco Puna et demande aux autorités rdcongolaises de respecter les libertés fondamentales de la population dont la liberté de manifester pacifiquement ».
D’après cette ONG congolaise, le syndicaliste Jean-Bosco Puna a été enlevé, hier jeudi 9 février, à Kinshasa par des personnes non autrement indentifiées. Toujours selon VSV, ce dernier serait détenu à l’ANR. Et son enlèvement serait lié au sit-in prévu au Palais de la nation auquel il devrait participer.
La VSV précise que « le secrétaire général du Syndicat national des Ecoles Catholiques (Synecat) avait quitté son domicile le matin pour se rendre à son bureau avant de rejoindre les autres membres de la Synergie des syndicats des enseignants pour un sit-in prévu à 10 heures devant la Présidence de la République au Palais de la Nation pour dénoncer la retraite irrégulière et autres violations des droits des enseignants par le ministre de l’EPST. Curieusement, avant l’heure prévue de ce sit-in, ses collègues ont reçu un message de sa part leur signifiant qu’il était en danger. Par la suite, toutes les tentatives pour le joindre se sont révélées vaines« , relate l’ONG.
Aux dernières nouvelles, révèle la VSV, « Jean-Bosco Puna serait détenu au Bureau d’investigation de l’Agence nationale des renseignements (ANR), à Kinshasa-Gombe« .
Dans le mémorandum qu’ils devraient déposer à la Présidence, les enseignants du primaire et du secondaire réclamaient la suspension de la mesure de retraite cavalière imposée aux enseignants. Ils revendiquaient aussi la régularisation de leur situation salariale, le paiement de cinq mois des salaires des enseignants désactivés, selon eux, en violation de toutes les lois de la République. Il était aussi question de paiement de quatre cents dollars américains (400 USD) à chaque enseignant sans discrimination dans le cadre du budget 2023.
Pour ce qui est de cette manifestation, la VSV fait savoir que les concernés avaient informé au préalable l’autorité de la ville de Kinshasa. « La synergie des syndicats des enseignants de la RDCongo avait saisi officiellement par écrit le Gouverneur de la ville de Kinshasa en date du 03 février 2023 pour l’informer de cette activité« . Dina BUHAKE