La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC était au centre de la réunion extraordinaire du Sommet de la Troïka le mardi 31 janvier dernier à Windhoek en Namibie. Les Chefs d’État et de gouvernement de la Sadc ont, pendant quelques heures, passé en revue la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC. Les pays membres ont tous condamné la recrudescence de l’agression dans l’Est de la RDC.
Le Secrétaire exécutif de cette organisation sous régionale a souligné que ces assises ont pour but de témoigner la volonté de la recherche de la paix dans la région.
Pour sa part, Hage Geingob, Président de la République de Namibie et président de l’organe pense que le temps est arrivé pour mettre en place des stratégies afin de trouver des solutions durables aux défis sécuritaires et économiques dans la partie orientale de la RDC.
A travers une intervention virtuelle, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président en exercice de la Sadc a abordé l’épineuse question de l’Est. Le chef de l’Etat congolais a demandé à ses homologues plus de solidarité car la situation sécuritaire dans l’Est est très grave. C’est un drame humanitaire, a-t-il lancé.
La RDC est engagée dans le processus électoral depuis le 24 décembre dernier, dans deux semaines, l’enrôlement des électeurs devra commencer dans l’Est du pays. L’instabilité dans cette partie du pays empêche la Ceni de travailler et la population de s’enrôler à cause de la situation sécuritaire, a fait remarquer Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Présent à la réunion, le Président sud-africain, Cyrille Ramaphoza, a félicité les Nations unies pour la prolongation du mandat de la Monusco et a demandé aussi à l’Union africaine de jouer pleinement son rôle.
La délégation de la RDC, conduite par le Représentant du chef de l’Etat, le VPM, ministre des Affaires étrangères. Christophe Lutundula Apala pen’Apala a insisté pour que la décision qui sera prise dans cette réunion soit claire et sans ambiguïté.
Il ne faut pas mettre en place un nouveau plan de paix, il faut plutôt appliquer celui qui existe déjà. La cessation des hostilités et le retrait sans délai des troupes rwandaises sous couvert du M23 des territoires occupés sont la condition sine qua none pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, a martelé le patron de la diplomatie congolaise. Mathy Musau