Enfin, l’expertise, l’expérience et le renouveau aux portes du Lualaba

C’est peu de dire que le Lualaba traverse une période de flottement institutionnel. La plus stratégique de provinces du pays attend d’être gouvernée selon les prescrits de la Constitution. Cela passe par l’élection d’un nouveau chef de l’exécutif provincial.

S’il ne fait quasiment guère de doute qu’à la faveur ou à la suite -c’est selon-  de son coup de Trafalgar contre le FCC, l’Union sacrée de la nation va garder le contrôle de la province, il n’en demeure pas moins que le choix du ou de la gouverneur(e) sera déterminant pour le futur du Lualaba. Et, par ricochet, pour  la santé politique de la famille politique de Fatshi.

Si officiellement l’appel à candidatures n’est pas encore ouvert, une postulante officieuse charrie un pedigree synonyme de portrait -robot du gouverneur idéal. La très lualabaise Isabelle Kibassa Maliba a, en effet, l’avantage de cocher toutes les cases utiles pour le top job provincial. Si elle est la fille de son père – ce qui en l’occurrence sonne plutôt comme un atout en terme de traçabilité-, la « princesse mangeuse du cuivre » a su se faire un prénom. Isabelle renvoie à l’expertise managériale d’une dame qui a fait ses preuves dans le landerneau politique wallon.

 Laboratoire du pouvoir de proximité s’il en est, la Belgique aura permis à Isabelle Kibassa d’accumuler un capital-expérience dans la gestion des entités fédérées et provinciales  qu’elle est disposée à mettre à la disposition de sa province d’origine. Et la fibre, mieux l’ADN socialiste de celle qui a été biberonnée au progrès social n’est pas le moindre des atouts dans une province où la redistribution demeure, pour l’essentiel, un concept désincarné.   

Comme ses « joueurs professionnels » évoluant dans de grands championnats européens et qui font la fierté de leurs équipes nationales, Isabelle Kibassa est l’archétype de cette diaspora de qualité  qui ne demande qu’à retourner l’ascenseur au pays natal. En plus, le fait la katangaise Kibassa d’avoir fourbi ses armes outre-Méditerranée a un double avantage, soutient un vieux routier de la politique provinciale. D’une part, argumente-il, ce serait une gouverneure au carnet d’adresses déjà fourni. Ce qui n’est pas rien pour cette province à la fois minière, agricole et touristique. D’autre part, cela la met à l’écart des combines, des conflits et autres divisions qui empoisonnent la vie politique, sociale et même sociétale au Lualaba. Isabelle sera une espèce de dénominateur commun, conclut-il. 

N’importe comment, à l’ère et à l’heure de grands enjeux, le Lualaba a plus que jamais besoin d’un  leadership qui allie expertise, expérience, capacité de rassembler tous les lualabais sans sectarisme   et loyauté au Président de la république.

Aux députés provinciaux du Lualaba de privilégier l’intérêt général qui passe par la prime à la compétence et  non par le règne de la « génération spontanée ». La -déjà riche- jurisprudence renseigne que le vote financièrement motivé  ne sert pas les intérêts de nos provinces.

 A quelques mois de la reddition des comptes, le Président Tshisekedi a tout intérêt à s’appuyer sur des représentants en provinces qui soient à même d’incarner autre chose que le « fatshisme  folklorique » et clivant. FDA

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