Après le combat du siècle, voici la « frappe » du siècle

Ceux des Congolais zairianisés d’un certain âge ou d’un âge certain se souviennent du combat de boxe de tous les superlatifs entre George Foreman et Mohamed Ali. La presse internationale spécialisée  ne s’était pas trompée en qualifiant ce duel de  » combat du siècle « .

Les spécialistes et autres férus du noble art  pouvaient tout  prédire et même  tout imaginer dans la même catégorie des poids lourds. Sauf, ce cas de figure où un boxeur de renommée mondiale met KO non pas son adversaire à la manière d’Ali renvoyant au tapis le colosse  Foreman, mais son…gouvernement. C’est ce qui vient de se passer avec l’exploit signé par  le pugiliste Martin Bakole, frappeur dans tous les sens du terme du Trésor public rd congolais. Un uppercut et voilà le Trésor public  qui saigne et qui est saigné à blanc!

Si Cassius Clay avait dû   cravacher  jusqu’au 8ème round pour avoir raison du champion du monde en titre, Martin Bakole a été expéditif : un coup, une flamme avec à la clé  un knock-out. Un K.O. qui vaut cher. Très cher. 100 mille dollars non au taux officiel et au taux parallèle.

Près de cinquante ans après le  » combat du siècle « , voici la  » frappe  » du siècle en mode express. Mieux à la vitesse de l’éclair. Car, l’adversaire putatif de Martin Bakole, l’Américain Michael Hunter  n’aura même pas le temps d’enfiler ses gants.

 A l’ère et à l’heure des NTIC, tout semble indiquer qu’il s’est agi d’un combat… virtuel devant se dérouler tout aussi virtuellement dans la très connectée capitale britannique ! La boucle du virtuel est bouclée !

Reste que cette séquence renseigne sur le caractère  » relatif  » de la notion des urgences.

 Sans minimiser la vertu de la musique ni celle  du sport, force est tout de même  de constater que les gouvernants d’avant-hier, d’hier comme d’aujourd’hui délient plus facilement les cordons de la bourse pour ces deux secteurs que pour l’enseignement.

Cette semaine, le boxeur Martin Bakole a joué et a gagné. Le Gouvernement  » se saigne aux quatre veines  » pour parachever à coup et coût d’argent   la réhabilitation du stade des Martyrs.

A l’inverse, les pouvoirs publics entendent  sans nécessairement écouter les revendications des professionnels de l’enseignement et même de la santé  qui passent en boucle depuis des lustres.

On a ravivé des souvenirs avec le combat du siècle, autre plongeon dans le passé avec cette formule  utilisée dans les années 80 au plus fort de la grève des enseignants :  » Au Zaire, l’enseignement est la cinquième roue du carrosse « . Question à 100 mille dollars à sortir en procédure d’urgence ce week-end : cette expression a-t-elle pris des rides ? Aux professeurs des universités et des instituts supérieurs qui ont repris leur grève  depuis jeudi dernier d’y répondre.          José NAWEJ

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