A Kikwit, Adolphe Muzito empêché d’échanger avec les étudiants

Adolphe Muzito a été interdit de tenir son « université populaire » prévue pour ce mercredi 22 février à l’Université de Kikwit (Unikik). Une décision qui, selon le communiqué de presse de son service de communication, est l’oeuvre du maire du chef-lieu de la province du Kwilu.

Et pourtant, le Premier ministre honoraire de la RDC, en séjour dans cette partie de la République, devrait avoir un partage à priori intellectuel et scientifique après l’autorisation du recteur de l’UNIKIK, Abbé Kapumba. Mais à la dernière minute, « ce dernier a reçu instruction du maire de la ville de Kikwit de ne pas autoriser l’accès de son amphithéâtre au leader du Nouvel Élan », affirme une source dans  la délégation d’Adolphe Muzito au Kwilu.

« Où est l’État de droit dans tout ça?« , s’interrogent les proches de Muzito qui craignent qu’à cette allure le calvaire de leur leader ne ferait que commencer. Des appréhensions qui se justifient dans la mesure où le super élu de Kikwit n’est pas à sa première fois d’être victime de l’intolérance politique de la part du pouvoir.

Il y a quelques jours, le secrétaire général de Nouvel Élan condamne ces genres de pratique auxquelles fait face l’initiateur de son parti depuis qu’il séjourne dans le Grand Bandundu. Blanchard Mongomba a, à cet effet, accusé la Police nationale congolaise (PNC) et l’armée, d’avoir empêché, le vendredi 17 février, leur leader, Adolphe Muzito, de tenir son meeting à Kikwit après s’être enrôlé.

Blanchard Mongomba a estimé que « pour un Etat qui se dit de droit, c’est un recul pour la démocratie« . Il a accusé les forces de défense et sécurité d’avoir affiché un comportement « barbare« .

« On ne peut pas comprendre que, là où nous parlons Etat de droit, là où nous voulons que les choses aillent mieux, que nous puissions voir, une police et les FARDC que nous soutenons, se comporter de manière barbare » a-t-il déploré.

Adolphe Muzito et Nouvel Élan ne sont pas les seuls à être victimes de l’intolérance politique de la part du régime actuel. Une personne a trouvé la mort et plus de 20 autres grièvement blessées à la suite des troubles survenus le même vendredi 17 février dans un centre d’enrôlement des électeurs à Kindu dans le Maniema.

Cette tension entre les jeunes est survenue après que Salomon Idi Kalonda, cadre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, est sorti du centre d’enrôlement.

Au fur et à mesure que la date fatidique des élections, le 20 décembre approche, de cas tendant à asphyxier la démocratie sont enregistrés à travers la RDC. Des analystes notent qu’en cette année électorale, il est mal venu que les acteurs politiques surtout ceux ayant la gestion de la res publica donnent l’impression d’une démocratie à deux vitesses. C’est d’autant plus grave que ces genres d’actes anti-démocratiques soient posés par le parti qui est au pouvoir, c’est-à-dire l’UDPS/Tshisekedi.

En 38 ans d’existence, le parti cher à Étienne Tshisekedi n’a eu de cesse de proclamer lutter pour un État de droit. On comprend mal qu’au pouvoir, la formation politique considérée comme fille aînée de l’Opposition puisse s’illustrer par des pratiques tendant à empêcher les opposants de se mouvoir ou de rencontrer les populations pour des exercices purement démocratiques. Rachidi MABANDU

Communiqué de Presse

Kikwit : Coup de théâtre! Le maire de la grande métropole du Kwilu, manifestement à la recherche d’un incident, a interdit la tenue  de l’Université  populaire  ce mercredi 22 février 2023 programmée à l’Université de Kikwit, UNIKIK, par le Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito. Ce partage à priori intellectuel et scientifique était autorisé par le recteur de l’Université de Kikwit, l’Abbé Kapumba. Ce dernier a reçu instruction du Maire, Abe Ngiama, de ne pas autoriser l’accès de son amphithéâtre au leader de Nouvel Élan. Question: où est l’état de droits dans tout ça ? Ils n’ont pas tort ces analystes qui préviennent que le calvaire de Monsieur Muzito ne fait que commencer, à cette allure.

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