Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba Kazadi a invité les gestionnaires des écoles conventionnées au respect strict de la mesure de la gratuité de l’enseignement primaire et à la lutte contre les anti-valeurs dans le sous-secteur de l’EPST. C’était au cours d’une réunion avec tous les Coordinateurs nationaux, provinciaux, les Conseillers résidents…, tenue hier mercredi 18 janvier dans la salle Crec, située dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Tony Mwaba a tenu à rappeler le rôle de chacun. Qu’il s’agisse des partenaires que sont des confessions religieuses ou des Coordonnateurs qui sont des agents de l’Etat à travers désormais son Arrêté.
Il a déploré, à ce sujet, la présence de quelques enseignants ayant manifesté au cabinet du ministre le jour où il était à l’Hôtel Béatrice pour mettre en place le Cadre permanent de concertation avec les Confessions religieuses dans la gestion des établissements scolaires.
Après investigation, il s’est avéré qu’il s’agissait des enseignants des écoles conventionnées. Une manifestation qui, selon le cabinet du ministre, était organisée en violation des dispositions légales.
Le ministre de l’EPST a menacé de désactivation tout enseignant qui sera pris désormais e flagrant délit de manifestation au cabinet, une fois identifié, en abandonnant les élèves dans des salles de classe.
C’est à la confession religieuse de prendre en charge l’enseignant sanctionné
C’est la confession religieuse qui va prendre en charge ces enseignants sanctionnés jusqu’à ce qu’ils reviennent à l’ordre.
Car, s’est-il justifié, »après identification de ces manifestants, il a été établi qu’il ne s’agissait pas d’une manifestation des enseignants, mais plutôt d’une activité politique. Pour preuve, a expliqué le ministre, celui qui a pris la parole comme représentant de ces manifestants, a dès l’entame de son intervention, indiqué: « C’est une année électorale, nos écoles ont été désactivées. Il y a des leaders politiques qui s’étaient battus pour la réactivation de nos écoles, voilà pourquoi nous sommes venus réclamer nos arriérés des salaires… », a-t-il déclaré.
Lui-même va se livrer lorsqu’il va se présenter comme un Secrétaire Général adjoint d’un parti politique de l’Opposition, annoncé candidat aux prochaines élections.
Il n’est pas interdit à un enseignant d’entrer en politique, a précisé le ministre Tony Mwaba, mais que cela ne soit pas fait au préjudice de la formation des élèves.
»Aucun enseignant n’a le droit d’abandonner les enfants en classe pour venir manifester dans la rue. A moins qu’il soit membre de la délégation syndicale. Qu’à cela ne tienne, même s’il est de la délégation syndicale, il doit avoir un ordre de mission », a martelé Tony Mwaba Kazadi. Mathy Musau